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Chères et chers Suisses du pays et de l’étranger,

Le ski suisse brille aux Jeux olympiques de Pékin. Le pays a raflé deux nouvelles médailles ce mardi.

Si vous faites partie de celles et ceux qui se lèvent tôt pour regarder les compétitions, vous aurez certainement été frappés par le manque de neige. Ces JO reposent entièrement sur la neige artificielle, mais ne nous voilons pas la face: en Suisse aussi le recours au canon à neige est massif. On vous en dit plus dans cette sélection du jour.

Bonne lecture,

Pékin
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Deux nouvelles médailles d’or pour les athlètes suisses aux Jeux olympiques de Pékin: Après les triomphes de Beat Feuz (descente), Lara Gut-Behrami (super-G) et Marco Odermatt (slalom géant), ainsi que les médailles de bronze de Michelle Gisin (super-G), Wendy Holdener (slalom) et Lara Gut-Behrami (slalom géant), c’était au tour de Corinne Suter de monter sur la plus haute marche du podium dans la discipline reine mardi.


La Schwytzoise de 27 ans, championne du monde l’an dernier à Cortina, a battu de 16 centièmes une immense Sofia Goggia, laquelle a failli réaliser un exploit qui l’aurait fait entrer dans les livres d’histoire. Mais même avec la médaille d’argent autour du cou, la native de Bergame peut sourire. Après la blessure qu’elle a subie il y a seulement 23 jours, peu de gens auraient probablement parié sur elle. L’autre italienne, Nadia Delago, a complété le podium.

La médaille de Corinne Suter n’a pas été la seule satisfaction de la délégation suisse. En slopestye (ski acrobatique), la Fribourgeoise Mathilde Gremaud a remporté sa troisième médaille olympique, cette fois avec le métal le plus précieux. Déjà médaillée d’argent à PyeongChang et de bronze dans le big air il y a quelques jours, Mathilde Gremaud a battu la favorite locale Eileen Gu et l’Estonienne Kelly Sildaru.

Canon à neige
Keystone / Laurent Gillieron

Si vous suivez les compétitions des Jeux olympiques de Pékin à la télévision, vous aurez certainement remarqué le manque de neige. Les épreuves de ski alpin sont particulièrement frappantes; elles se déroulent sur des pistes enneigées qui serpentent au milieu de montagnes tout sauf blanches.


Ces épreuves se tiennent dans une contrée aride, où les chutes de neige sont peu fréquentes. Pour parvenir à organiser des compétitions de ski dans un tel endroit, le recours aux canons à neige a été massif. Il s’agit même des premiers JO d’hiver à reposer entièrement sur leur utilisation.

Selon certaines estimations, il aura fallu utiliser quelque 2,5 milliards de litres d’eau pour assurer l’enneigement nécessaire à ces JO. Cette situation a fait bondir les organisations de défense de l’environnement même si, pour le reste, les installations olympiques sont alimentées par des sources d’énergie entièrement renouvelables, assure le comité d’organisation.

Le cas chinois peut certes sembler extrême, mais compte tenu du réchauffement climatique, l’enneigement artificiel devient de plus en plus indispensable pour pouvoir skier, même en Europe. Sur les pistes suisses, la part de la neige artificielle est par exemple d’un peu plus de 50%.

Télétravail
© Keystone / Christian Beutler

Après la pandémie, le télétravail devrait s’installer durablement dans nos vies. Une tendance qui devrait aussi avoir un impact majeur sur l’aménagement du territoire. Le spécialiste de ce domaine Paul Schneeberger et l’urbaniste Joris Van Wezemael viennent de publier un ouvrage sur le sujet.


«Un retour à la normale au sens 100% au bureau, c’est fini», assurent les deux experts. Selon eux, la majorité d’entre nous travaillera à l’avenir entre un à trois jours par semaine à la maison. Si le changement est déjà en marche depuis environ dix ans, la pandémie a eu un effet d’accélérateur.

Beaucoup ont déjà fait le choix de déménager à la campagne, sans se soucier de leur lieu de travail. «Si les gens passent plus de temps à domicile, le commerce local est redynamisé. On évite de faire ses courses sur le chemin menant au travail», remarque Paul Schneeberger. L’étalement urbain souvent perçu comme un inconvénient devient un avantage pour créer un monde plus durable.

Comment la politique d’aménagement du territoire va-t-elle se trouver modifiée? Les zones d’habitation vont devenir simultanément des zones de travail et devront donc être repensées, notent les auteurs du livre. «Les forêts ceinturant des villes ne constitueront plus une frontière paysagère, mais prendront des airs de Central Park au profit des communes environnantes», imagine également Joris Van Wezemael.

  • Lire l’article de ma collègue Sibilla Bondolfi pour en savoir plus sur les changements liés au télétravail
  • Notre long formatLien externe «vivre et travailler dans les montagnes»
Le lapin de Moutier
Bist

Les gens avaient voté pour Blanche-Neige et les sept nains, Joe Biden, voire Dieu, mais au final, c’est un lapin qui a été élu. Formellement sérieuse, mais dans les faits plutôt farfelue, l’élection complémentaire ouverte qui vient de se tenir à Moutier, dans le canton de Berne – mais bientôt du Jura – est un exercice de démocratie comme on doit n’en voir qu’en Suisse.


Rappel: le 28 mars 2021, un énième vote à Moutier met fin à 200 ans (ou plus) de «question jurassienne»: la ville choisit de quitter Berne et de rejoindre le nouveau canton du Jura. Treize élus pro-bernois claquent alors la porte du Conseil de Ville, en signe de protestation. Mais le transfert n’est pas encore effectif et Moutier reste une commune bernoise. Alors en attendant les élections générales de novembre, le canton a décidé qu’il fallait repourvoir ces sièges.

Comme aucun parti n’a voulu faire campagne, les 4372 électrices et électeurs avaient le choix entre 4372 candidates et candidats. Par chance pour les scrutateurs, seules 1600 personnes se sont rendues aux urnes et il y a eu pas mal de bulletins blancs ou fantaisistes. Mais il y a quand même des élus – dont Patrick Dujany, alias Duja, célèbre animateur de radio, qui a dû décliner pour raisons professionnelles.

Avec 350 voix, Patrick Muster est le 10e mieux élu, malgré (ou grâce à?) sa pelisse de lapin. Son programme: «détendre l’atmosphère après plusieurs votes tendus dans la ville». Viendra-t-il siéger en tenue de léporidé à la période de Pâques? Affaire à suivre.


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