La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse
Yacht A

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Il y a peu, certains faisaient encore les beaux jours des gazettes people. Ils s’affichaient avec des stars, menaient des trains de vie insensés dans leurs villas et leurs yachts de toutes les démesures, où tout ce qui brille est effectivement or… même si le bon goût est souvent en option.

Aujourd’hui, les oligarques russes se trouvent apparemment fort démunis, au point que les sanctions prises contre eux pourraient menacer bien plus que les bijouteries de luxe et les traiteurs de caviar-champagne. Nous vous offrons aujourd’hui une petite plongée dans ce monde qui ne fait plus rêver.

Bonne lecture,

Yacht A
Keystone / Sebastien Nogier

Andreï Melnichenko, magnat des engrais et du charbon, habitant de St-Moritz, 8e fortune de Suisse, n’est arrivé que le 16 mars sur la liste des sanctions prises par Berne. Et ceci alors que les douanes italiennes avaient saisi le «A», son yacht à superlatifs, quatre jours plus tôt à Trieste. Le parcours de ce petit agent de change devenu multi milliardaire semble assez typique de celui de ces oligarques russes désormais traqués un peu partout.


Les sanctions contre les oligarques russes vont-elles sonner le glas du mégaprojet parahôtelier d’Aminona, en Valais? À l’arrêt depuis 2017 faute de garanties financières, le chantier devrait reprendre fin mai, mais personne ne sait si les fonds nécessaires pourront arriver de Russie à temps.

La réalisation de ce projet dépend d’Evgeny Kogan, dont le père multimillionnaire fut un temps ministre de Vladimir Poutine. La commune de Crans-Montana espère qu’il n’est pas sous le coup de sanctions internationales. Mais depuis un mois, Natasha Sheremet, courtière en immobilier, n’a pas reçu le moindre centime de ses clients russes. Jointe par la RTS, la représentante du promoteur a cependant assuré que tout était prêt pour la reprise des travaux fin mai. La commune exige, à cette échéance, un dépôt de 7,5 millions de francs.

Bangladesh
Keystone / Monirul Alam

Il y a 50, la Suisse était un des premiers États à reconnaître le Bangladesh, né au terme d’une terrible guerre d’indépendance. Aujourd’hui, ce pays reste très pauvre, même s’il est un modèle de développement à plusieurs égards. Le regard de René Holenstein, historien, expert en développement et ancien ambassadeur suisse à Dacca.


Trois millions de morts en neuf mois: la guerre du Bangladesh a choqué le monde et donné lieu à un vaste mouvement de solidarité. Les œuvres d’entraide helvétiques ont aussi apporté une aide d’urgence sur place et soutenu les réfugié·e·s qui avaient fui en Inde. La Suisse y a gagné une très bonne réputation sur place.

Qualifié à l’époque de «cas désespéré» par le secrétaire d’État américain Henry Kissinger, le Bangladesh a réussi à faire baisser son taux de pauvreté de moitié en 50 ans. Même si les problèmes restent énormes, René Holenstein se dit optimiste pour l’avenir de ce pays, où les femmes ont joué très tôt un rôle important. Elles ont encouragé l’État à financer des programmes de scolarisation, des campagnes de vaccination et des services de santé reproductive dès les années 1990. «Leur force m’a profondément impressionné», dit l’ancien ambassadeur.

Full moon
© Keystone / Alexandra Wey

Il n’y a pas que pour le nouvel iPhone que l’on fait la queue devant les magasins. Cela peut arriver aussi pour une montre suisse. Et c’est arrivé ce week-end pour la «MoonSwatch». Son succès a même surpris le groupe Swatch, qui a dû limiter pour l’instant les ventes à une montre par personne.

Lancée par une campagne de pub aussi mystérieuse que spatiale, la nouvelle montre est en fait une réplique façon Swatch de l’Omega Speedmaster. Mais alors que la fameuse montre des astronautes de la NASA (depuis les premiers hommes sur la Lune) ne se vend pas en dessous de 6000 francs suisses, la MoonSwatch en coûte juste 250. Le modèle a été développé en onze couleurs différentes.

Un coup de maître donc pour les deux marques horlogères, qui ont vu samedi des files se former très tôt devant leurs magasins – et pas seulement en Suisse. L’engouement est tel que l’entreprise a dû poser une limite d’achat à une montre par personne. «Nous reviendrons dès que possible à deux montres par personne, car il ne s’agit pas d’une édition limitée», promet-elle.

Claude Longchamp
swissinfo.ch

À SWI, on le connaît bien comme politologue et chroniqueur. Ici, Claude Longchamp revêt sa casquette d’historien dans une nouvelle série vidéo sur les origines de la démocratie suisse. Premier épisode: la République helvétique, ou la tentative avortée de la France révolutionnaire d’imposer un État jacobin aux cantons suisses.


La République helvétique ne dure que de 1798 à 1803. Elle s’inscrit dans la politique française de l’époque, qui consiste à créer des républiques sœurs, y compris par la force. Elle échoue à cause des aristocrates au pouvoir dans les guildes, les familles patriciennes et les communautés rurales.

C’est une première percée sur la voie de la démocratie. Elle sera suivie de revers en 1803 et en 1815. Car la démocratie évolue rarement de manière linéaire, mais par vagues, et la démocratisation prend du temps. Elle n’est d’ailleurs jamais totalement achevée.

Plus

Discussion
Modéré par: Melanie Eichenberger

Y a-t-il près de chez vous à l’étranger des endroits où l’histoire suisse est présente?

Connaissez-vous des lieux, des bâtiments, des objets d’art dans votre pays de résidence qui sont étroitement liés à l’histoire de l’émigration suisse?

2 J'aime
101 Commentaires
Voir la discussion

Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision