Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,
C’est Olivier à Berne. La guerre en Ukraine entre aujourd’hui dans son troisième mois. Comme hier et comme demain probablement, ce conflit marque une nouvelle fois fortement le résumé de l’actualité de ce jour.
Parmi les écologistes du canton de Genève, c'est aussi la guerre, mais au fond de l'assiette, comme vous le découvrirez dans cette sélection de l'actualité du jour.
Bonne lecture,
La guerre en Ukraine continue d’avoir des répercussions sur la Suisse en tant que place économique et financière. Les pressions augmentent pour que la Suisse mette plus de zèle dans la traque des avoirs russes sous sanction. Pour le moment, 6,3 milliards de francs ont été gelés.
Mais certaines voix estiment que la Confédération pourrait faire bien plus. Les critiques proviennent à la fois de l’intérieur du pays (notamment les partis de gauche) et de l’étranger (notamment les ambassadeurs d’Ukraine et des États-Unis en Suisse).
Haut-lieu du négoce mondial des matières premières, la Suisse est également très concernée par le conflit en Ukraine. Et pour cause: les trois quarts du commerce d’hydrocarbure et de céréales en provenance de Russie et d’Ukraine seraient gérés depuis la Suisse.
Dans une interview accordée à swissinfo.ch, la secrétaire générale de l’Association suisse du négoce de matières premières et du transport maritime Florence Schurch nous en dit plus sur le fonctionnement de ce secteur d’activité. Un secteur méconnu, mais important, puisqu’il représente quelque 35’000 emplois et 4% du produit intérieur brut helvétique.
- L’interview de Florence Schurch à lire sur swissinfo.ch
- Toujours sur swissinfo.ch, un article sur les efforts de la Suisse en matière de gel des avoirs russes
- Que faire avec l’argent bloqué des oligarques? Des pistes dans cet articleLien externe de Watson.ch
Un diplomate russe en poste au siège genevois des Nations unies fait sensation en démissionnant avec fracas. Opposé à la guerre en Ukraine, Boris Bondarev a indiqué publiquement n’avoir «jamais» eu «autant honte» de son pays.
Conseiller auprès de la Représentation permanente russe auprès de l’ONU à Genève, Boris Bondarev a envoyé un courriel à des collègues diplomates pour annoncer sa démission. Révélée par l’ONG UN Watch, cette démission a été saluée par de nombreux diplomates occidentaux.
Selon plusieurs sources, cette démission n’est pas la première du genre parmi les diplomates russes, mais c’est certainement la plus médiatique. Le directeur d’UN Watch, Hillel Neuer, espère que ce cas encouragera d’autres collègues à suivre l’exemple.
Dans un entretien accordé aux journaux du groupe Tamedia, Boris Bondarev a indiqué être inquiet pour son propre avenir. Ce qui est certain, c’est qu’il «n’ira certainement pas en Russie». Interrogé sur un possible asile en Suisse, le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, a indiqué que toute personne a le droit de déposer une demande d’asile et que celle-ci sera ensuite examinée individuellement.
- Dépêche d’agence consacrée à la démission de Boris Bondarev à lireLien externe sur le site de Léman Bleu
- Les précisions de Boris Bondarev dans les colonnes du quotidien 24 heuresLien externe (lecture gratuite après inscription)
- L’intégralité de la lettre de démission à lireLien externe sur le site de Watson.ch
Autre conséquence du conflit en Ukraine, la Suisse et l’OTAN se disent prêtes à étendre leur collaboration. La ministre suisse de la Défense, Viola Amherd, et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenber,g se sont rencontrés mardi dans le cadre du Forum économique mondial de Davos (WEF).
Le secrétaire général de l’OTAN s’est dit «ouvert» à une collaboration plus étroite. Mais l’initiative doit venir de la Suisse. Cette collaboration étendue pourrait par exemple se concrétiser par des exercices communs supplémentaires. La Suisse va étudier les modalités; un rapport est attendu en octobre prochain.
Mais il clair qu’une adhésion de la Suisse à l’OTAN n’est absolument pas à l’ordre du jour. Pas plus que la possibilité de livrer des armes ou des munitions qui seraient ensuite utilisées sans le cadre d’un conflit armé, a précisé Viola Amherd.
Un sondage représentatif réalisé le mois dernier par l’institut Sotomo indique qu’une majorité des Suisses (56%) sont favorables à une plus grande collaboration avec l’OTAN. En revanche, seulement un tiers (33%) des personnes interrogées sont favorables à une adhésion.
- Dépêche consacrée à la rencontre Amherd-Stoltenberg à lire sur swissinfo.ch
- DépêcheLien externe consacrée au sondage Sotomo à lire sur le site du Temps
- En 2019, pour 70 ans de l’OTAN, cet article de swissinfo.ch s’intéressait à sa collaboration avec la Suisse
Plus
Les écologistes du canton de Genève ont décidé de s’interdire totalement de manger de la viande lors de repas officiels ou publics. Cette mesure, qui devait entrer en vigueur l’an prochain, vise une certaine cohérence par rapport à la protection du climat.
Rejet de méthane par le bétail, utilisation de terres pour le fourrage, consommation excessive d’eau: ce sont en effet quelques-uns de griefs faits à l’industrie de la viande. À lui seul, l’élevage serait responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre.
Mais cette décision radicale, prise samedi dernier lors d’un congrès, divise profondément le parti. Le résultat du vote montre d’ailleurs la division des esprits avec 53 oui, 45 non et 16 abstentions. Face à la polémique, le parti procédera à un nouveau vote lors de son assemblée générale du 11 juin.
Les écologistes de Genève ne s’interdisent en revanche pas de lever (un peu) le coude. Également soumise au vote lors du congrès, une interdiction de consommer de l’alcool en public a été sèchement rejetée.
- La polémique genevoise expliquéeLien externe sur le site du Matin
- La nouvelle originale révéléeLien externe par le quotidien Le Temps (abonnement)
- Pourquoi la viande est-elle nocive pour la planète? Les explicationsLien externe du journal Le Monde
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative