Aujourd’hui en Suisse
Suisses du pays et du monde, bonjour,
Mariage pour tous (et toutes), an 0 en Suisse: c’est parti. Ce 1er juillet a vu des centaines de couples gays et lesbiens officialiser des unions qui avaient pris, faute de mieux, la forme du partenariat enregistré. C’est aujourd’hui en effet que la réforme du code civil acceptée dans les urnes le 26 septembre dernier entrait en vigueur.
Je vous parle aussi de la Conférence de Lugano sur l’Ukraine, de l’or sale de l’Amazonie et du retour d’un été des festivals (presque) comme avant la pandémie.
Bonne lecture et excellent week-end,
Pauline et Lucille, Ilan et Adrien: elles et ils nous racontent ce que signifie ce 1er jour du mariage pour tous en Suisse. Quelques centaines de couples à travers le pays ont choisi cette date pour transformer leur partenariat enregistré en mariage. Les nouveaux mariages, en revanche, ont été beaucoup plus rares.
Selon l’organisation Pink Cross, cela tient au fait que les hommes et les femmes pour qui un statut juridique est important vivent déjà en partenariat enregistré. Ils et elles bénéficiaient déjà à bien des égards des mêmes droits et devoirs que les personnes mariées, notamment celui de choisir un nom commun ou de toucher une part de l’héritage ou de la rente vieillesse du ou de la partenaire.
La nouvelle loi confère toutefois plusieurs nouveaux droits aux personnes homosexuelles mariées, plaçant tous les couples sur pied d’égalité. Si l’un des partenaires est étranger, il peut désormais bénéficier d’une procédure de naturalisation facilitée, plus courte et moins coûteuse. Mais surtout, les couples d’hommes et de femmes peuvent dès aujourd’hui adopter des enfants, alors que les femmes mariées ont accès au don de sperme, ce qui donne désormais à la Suisse une longueur d’avance sur certains de ses voisins.
- L’article de Katy Romy
- Point fort SWI – LGBTIQ: la Suisse rattrape son retard
C’est le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal qui conduira la délégation de son pays à la Conférence de Lugano sur la reconstruction lundi et mardi prochains. La situation sécuritaire ne permet pas au président Volodymyr Zelensky de quitter son pays, mais il interviendra par vidéo durant cette Conférence, à la préparation de laquelle il a été associé dès le début.
Plus d’un millier de participants de haut niveau sont attendus à Lugano. Parmi eux, aucun chef d’État (à part le président de la Confédération Ignazio Cassis), mais quelques chefs de gouvernement, dont ceux de la République tchèque, qui assure la présidence de l’UE, de la Lituanie et de la Pologne. Au total, une quinzaine de ministres de différents pays feront aussi le déplacement. De leur côté, les grandes puissances qui seront présentes n’enverront souvent que des vice-ministres.
SWI swissinfo.ch sera aussi à la conférence de Lugano lundi et mardi. Suivez nos envoyés spéciaux sur le site, sur les réseaux sociaux et dans votre newsletter quotidienne.
C’est rare et plutôt inattendu: les raffineries d’or suisses condamnent l’extraction illégale du métal jaune dans les zones protégées de l’Amazonie. Elles exhortent également le gouvernement de Jair Bolsonaro à faire davantage pour protéger les populations indigènes et l’environnement. Mais qui peut vraiment dire d’où vient l’or qui arrive en Occident?
L’extraction illégale d’or dans des mines de fortune contribue à la déforestation de l’Amazonie, pollue les sols au mercure et empiète sur les terres traditionnelles des autochtones. Les données du commerce extérieur brésilien et plusieurs études suggèrent qu’une grande partie de cet or est acheminée vers la Suisse, ou du moins transite par le pays, qui est une plaque tournante du commerce mondial de ce métal précieux.
La difficulté, pour qui importe de l’or depuis le Brésil, c’est qu’il est en quelque sorte «légalisé» au tout début de son circuit. Les vendeurs sont présumés de bonne foi lorsqu’ils déclarent l’origine de leur or, et même des sociétés de sécurité brésiliennes ont été prises à faire des déclarations d’origine frauduleuses, pour cacher le fait que l’or a été extrait illégalement.
- L’article de Dominique Soguel-dit-Picard et Pauline Turuban
- Point fort SWI – L’or et la Suisse: une histoire mouvementée
- Grand Format SWILien externe – Comment la Suisse lutte contre l’or sale du Pérou
Montreux Jazz, c’est parti. Après Caribana, il y a 15 jours, le seul festival qui avait réussi à tenir une édition (réduite) l’an dernier relance une saison (presque) normale. «Presque» car la pause forcée due à la pandémie a pas mal bouleversé le secteur de l’événementiel, et les organisateurs peinent à trouver du personnel, des prestataires et même du matériel.
Le public, lui, est au rendez-vous, comme on l’a vu à la mi-juin à Caribana, près de Nyon, le «plus grand des petits festivals». Et il en sera de même à Montreux. Même si la météo est incertaine pour cette première soirée, l’essentiel se joue en salle, et l’affiche est alléchante pour les deux semaines de cette 56e édition, avec A-HA, Sophie Hunger, Björk, John Legend, Paolo Nutini, Jacques et Thomas Dutronc, Diana Ross, Odezenne, Maneskin, et le duo Jeff Beck / Johnny Depp, parmi d’autres.
Après deux ans d’arrêt, le retour sur scène est difficile pour bien des festivals. Avec la pandémie, certains prestataires de services scéniques ont fermé boutique et nombre d’intermittents du spectacle ont carrément changé de métier. Heureusement qu’il y a les bénévoles, mais même là, certaines habitudes se sont perdues.
- Le difficile come-back des festivalsLien externe – Mise au Point (RTS)
- Revivez l’histoire du Montreux Jazz Festival en 25 concerts de légendeLien externe – Le Temps (abonnés), et parmi eux…
- David Bowie, en 2002 – j’y étais, et j’ai retrouvé le papier dans les archives de SWI
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