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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

De la graisse à traire aux encres sécurisées et soupçons de corruption; Sicpa, discret fleuron de l’économie suisse, fait l’objet d’une enquête du Ministère public de la Confédération.

Je vous propose aujourd’hui de lire la grande enquête de swissinfo.ch sur la plus discrète des multinationales vaudoises.

Bonne lecture,

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Keystone / Martial Trezzini

La discrète entreprise familiale vaudoise Sicpa, spécialiste des encres sécurisées, a construit sa réputation sur la confiance. Elle est pourtant aujourd’hui soupçonnée de corruption par le Ministère public de la Confédération (MPC). Enquête en mots, images et sons.

L’entreprise, fondée en 1927, s’est fait connaître dans le commerce de la graisse à traire. De cette époque, elle ne garde aujourd’hui que son nom (Sicpa pour Société industrielle et commerciale des produits alimentaires). La société connaît après la Seconde Guerre mondiale une ascension fulgurante sur le marché des encres pour billets de banque, qu’elle vend à travers le monde.

Pour diversifier ses activités, l’entreprise s’attaque au marché des timbres fiscaux uniques – apposés sur des produits sensibles tels que l’alcool et les cigarettes – qui attestent de la légalité du produit et du payement des taxes. Elle conclut des accords avec de nombreux États qui voient leurs recettes fiscales augmenter.

Dans un marché très concurrentiel, Sicpa durci ses méthodes pour convaincre les gouvernements de lui faire confiance, et s’inspire des pratiques des sociétés actives dans les matières premières, «la société vaudoise est loin de la graisse à traire et de l’innocence des débuts», écrivent les journalistes Marie Maurisse et François Pilet.

L’entreprise est aujourd’hui soupçonnée de corruption par le Ministère public de la Confédération (MPC), qui mène une enquête depuis 2015 sur ses agissements dans quatorze pays: du Brésil aux Philippines. Si l’entreprise a versé 135 millions de francs pour mettre fin à ses ennuis judiciaires au Brésil, elle clame face aux autorités suisses son innocence.

Pendant plusieurs mois, swissinfo.ch est parti à la recherche d’informations sur la plus mystérieuse des entreprises vaudoises, en fouillant dans les archives fédérales, en analysant des documents de justice, en décryptant l’activité de la société à l’étranger et en interviewant près d’une vingtaine de spécialistes.

Le Swiss Pass des CFF
© Keystone / Christian Beutler

Le 24 janvier, les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) étaient victimes d’une cyberattaque. Un million de données clients étaient volées. Aujourd’hui, le Blick révèle que les CFF étaient au courant depuis plus de trois ans de la faille exploitée.

Une faille qu’apparemment même un novice aurait pu déceler: le pirate n’aurait eu qu’à légèrement modifier l’URL d’un site web, selon le journal alémanique. Coup de chance pour les CFF, le voleur était un «hacker éthique», qui recherche des points faibles dans les systèmes informatiques dans le but de les signaler aux entreprises.

Des documents internes consultés par le Blick montrent que les CFF avaient connaissance de la faille depuis mars 2018, mais n’auraient pas fait le nécessaire pour la combler. Des spécialistes internes et externes auraient signalé le problème à deux reprises entre 2018 et 2020. Contactés par le Blick, les CFF confirment avoir «reçu en 2018 les premiers avertissements» et avouent que «les risques ont été mal évalués».

Les données à risque comprenaient les noms, prénoms et dates d’anniversaire de la clientèle des transports publics suisses. Des données «très recherchées par les criminels sur la toile», indique au Blick un expert en cybercriminalité, qui souligne qu’elles peuvent être associées à des données issues d’autres piratages pour tenter de voler des logins, des numéros de cartes de crédit, ou d’autres données confidentielles.

La mission de la Russie à Genève
© Keystone / Salvatore Di Nolfi

Premier diplomate de la mission russe auprès de l’ONU à Genève à avoir démissionné en signe de protestation contre l’invasion de l’Ukraine, Boris Bondarev décrypte la situation en Russie pour Le Temps.

L’ancien diplomate se souvient de la stupeur à Moscou et Genève, lorsque la Suisse a annoncé sa reprise des sanctions européennes contre la Russie. «Ils étaient très fâchés. […] Ils n’avaient rien anticipé», se rappelle-t-il. Selon lui, Moscou avait espoir que la Suisse reste «un havre pour le business russe, qu’il soit légal ou non».

Toute cette guerre serait d’ailleurs «l’histoire d’un faux calcul» et d’une «mauvaise compréhension du monde», estime Boris Bondarev. «Il était évident que les Ukrainiens n’accueilleraient pas l’armée russe avec des fleurs […] Il était clair que l’Occident réagirait avec force. Et j’étais tout aussi certain que l’armée russe n’était pas aussi forte qu’elle pouvait le laisser paraître», raconte le spécialiste du contrôle des armes.

L’expert n’est pas optimiste quant à l’évolution de la guerre en Ukraine, qui va selon lui se prolonger. «La stratégie russe consiste à attendre que la société occidentale se fatigue. Moscou va s’assurer que l’Europe gèle cet hiver. Jusqu’au point où les opinions publiques feront pression sur les politiques pour qu’ils exigent à leur tour que l’Ukraine négocie avec la Russie.»

Yvonne Diffenhard
zVg

En route pour Lugano. Le Congrès des Suisses de l’étranger a lieu ce week-end au Tessin. Voici un aperçu des Suisses qui se rendront à cette première rencontre physique du Parlement de la Cinquième Suisse après deux ans de pause Covid.


Yvonne Diffenhard fera le voyage d’Allemagne. «Je m’attends à pouvoir échanger avec de nombreux délégués du Conseil des Suisses de l’étranger à Lugano et à acquérir de nouvelles connaissances sur les thèmes actuels», déclare-t-elle.

Sa famille et ses connaissances sont à Zurich, mais elle se réjouit du voyage. «C’est une bonne chose que le congrès se déroule dans des lieux différents. Cela nous permet, à nous Suisses de l’étranger, de nous rendre dans des endroits où nous n’irions peut-être pas pendant nos ‘vacances à la maison’.»


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