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Un groupe de touristes russes dans la vieille ville de Zurich, en 2014.

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Helvètes du monde, bonjour,

La procédure facilitée pour obtenir un visa d’entrée en Suisse, c’est terminé pour les citoyennes et citoyens russes. La Confédération s’aligne sur la dernière sanction en date prise par l’Union européenne à l’encontre de la Russie.

Je vous parle aussi d’un cas - encore rare - où le Parlement devance les attentes écologistes, des craintes pour le pouvoir d’achat des plus modestes et d’une interview qui, pour une fois, met Berne et Bruxelles d’accord.

Excellente lecture et bon week-end,

Un groupe de touristes russes dans la vieille ville de Zurich, en 2014.
Un groupe de touristes russes dans la vieille ville de Zurich, en 2014. © Keystone / Petra Orosz

Les ressortissant-es russes ne bénéficieront plus d’aucune facilité pour obtenir un visa en Suisse. Le gouvernement suisse a décidé ce vendredi de suspendre son accord avec la Russie afin de s’aligner sur la décision de l’Union européenne (UE), qui a pris une décision similaire le 9 septembre.


Il ne s’agit pas d’une interdiction générale de visa imposée aux Russes, précise le Conseil fédéral dans son communiqué. En revanche, ils et elles seront à nouveau soumis à la procédure ordinaire, qui prévalait avant 2009, année de signature de l’accord entre la Suisse et la Russie.

Cet accord simplifiait la procédure en matière de visas pour certaines catégories de personnes ou de voyages. Le texte permettait aussi une réduction voire une annulation des frais liés à la procédure.

Le gouvernement suisse a repris toutes les mesures européennes sanctionnant la Russie pour l’invasion de l’Ukraine. En ce qui concerne les visas, la Confédération avait déjà levé l’exemption de l’obligation de visa pour les diplomates, et la procédure facilitée pour les hommes et femmes d’affaires russes.

  • Suspension des facilités en matière de visas pour la Russie – le communiquéLien externe du Conseil fédéral
  • L’interdiction de visas touristiques pour les Russes divise l’Europe – l’article de mes collègues Sibilla Bondolfi et Igor Petrov (août 2022)
  • Comment les sanctions russes touchent le secteur du luxe en Suisse – l’article de Paula Dupraz-Dobias
  • À quel point la Suisse est-elle vraiment neutre? – notre Point fort
Une bâche de protection sur le glacier de Tsanfleuron, sur le domaine de Glacier 3000.
Une bâche de protection sur le glacier de Tsanfleuron, sur le domaine de Glacier 3000. © Keystone / Jean-christophe Bott

Le peuple suisse ne votera pas sur l’initiative pour les glaciers. Le comité à l’origine de ce texte, qui visait à ancrer les objectifs climatiques de l’accord de Paris dans la Constitution, a annoncé le retrait de l’initiative.


Une fois n’est pas coutume, le Parlement a en effet pris une décision jugée satisfaisante par les initiant-es. Le Conseil des États (la Chambre haute), a adopté jeudi un contre-projet indirect, qui fixe pour la première fois dans la loi l’objectif de zéro émission nette de CO2 d’ici 2050. Il emboîte ainsi le pas au Conseil national (la Chambre basse), qui avait voté pour ce texte en juin.

Le contre-projet indirect fixe un but pour 2050 et des objectifs intermédiaires avec des valeurs indicatives de réduction des émissions. Il prévoit 2 milliards de francs d’aides sur dix ans pour inciter les propriétaires à changer de chauffage et abandonner les installations fossiles. Mais cette décision ne plaît pas à l’UDC (droite conservatrice), qui menace de lancer un référendum.

Un collectif d’avocat-es pour la protection du climat a par ailleurs été présenté vendredi. Son but: porter davantage d’affaires devant la justice. «Nous en avons marre d’être toujours du côté de la défense, a affirmé l’avocate Irène Wettstein, en référence aux procès d’activistes du climat. Il s’agit de passer à l’offensive face à l’attentisme judiciaire.»

  • L’initiative pour les glaciers retirée après l’adoption d’un contre-projet – le sujet de la RTSLien externe
  • Pourquoi la fonte des glaciers nous concerne – notre Point fort
  • Un collectif d’avocats se met au service de l’écologie suisse – l’article du TempsLien externe (sur abonnement)
  • Plus de 50% des Suisses estiment que le climat a un effet chez eux – la dépêche ATS

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Clientes à la caisse d un supermarché de hard discount
L’inflation affecte de manière disproportionnée les ménages aux revenus les plus faibles. © Keystone / Gaetan Bally

Comme ailleurs, l’inflation et la crainte d’une érosion du pouvoir d’achat sont des sujets brûlants en Suisse. Elles constitueront un thème phare de la session parlementaire en cours, avec des débats extraordinaires prévus le 21 et le 26 septembre.


En comparaison internationale, la Suisse n’est que modérément touchée par l’inflation. Les prix y ont progressé de 3,5% sur un an, contre plus de 8% aux États-Unis et près de 10% dans l’UE. La raison principale est la force de la devise helvétique, qui joue le rôle de tampon.

Cependant, cela ne signifie pas que tous les ménages peuvent absorber facilement ces hausses. Les prix de l’énergie ont augmenté de près de 30% sur un an, ceux de certains produits alimentaires de base, comme les pâtes ou l’huile, de plus de 10%. L’inflation affecte les ménages aux revenus les plus faibles de manière disproportionnée, car une plus grande part de leur budget est consacrée à l’alimentation et à l’énergie.

C’est avec cela en tête que les parlementaires débattront à partir de mercredi. Plusieurs mesures sont sur la table, notamment l’adaptation urgente des retraites pour compenser le renchérissement, une allocation énergie ou encore un chèque fédéral. Jusqu’ici, le gouvernement s’est toujours refusé à intervenir.

  • Le monde politique suisse s’empare du pouvoir d’achat – mon article et quelques graphiques pour faire le point
  • Une famille normale va payer 4000 francs de plus – l’article du BlickLien externe
  • Marché libre de l’électricité: un rêve qui vire au cauchemar pour les entreprises – l’article du TempsLien externe (sur abonnement)
  • La Suisse est l’un des pays où l’énergie pèse le moins sur le budget des ménages (mai 2022)
Livia Leu
Livia Leu mène des entretiens exploratoires à Bruxelles pour tenter de consolider la voie bilatérale. © Keystone / Peter Schneider

Une interview de la secrétaire d’État Livia Leu, la négociatrice en chef du dossier européen, passe mal. Le 13 septembre, elle a déclaré au journal zurichois Neue Zürcher Zeitung (NZZ): «L’UE essaie de nous mettre sous pression, mais c’est Bruxelles qui doit bouger désormais.»


Depuis que le Conseil fédéral a cassé les négociations sur l’accord-cadre avec l’UE, c’est l’impasse. Livia Leu mène des entretiens exploratoires à Bruxelles pour tenter de consolider la voie bilatérale. «Le Conseil fédéral a envoyé des signaux positifs en se déclarant prêt à discuter de la question institutionnelle. Par contre, l’UE s’accroche trop à ses principes», a-t-elle affirmé à la NZZ.

D’après le Temps, «cette vision d’une gentille Suisse face à l’inflexible et méchante UE a été fort mal accueillie». A Bruxelles, d’abord, ce qui n’est pas étonnant. «Depuis de nombreuses années, l’UE ne ménage aucun effort pour résoudre les questions institutionnelles. Nous attendons des explications détaillées sur les propositions du Conseil fédéral et un engagement clair sur les sujets clés», a réagi Petros Mavromichalis, ambassadeur de l’Union européenne en Suisse.

Mais Livia Leu a aussi fâché beaucoup d’élu-es suisses, qui se battent pour sauver la voie bilatérale. «Signe de faiblesse» et même «sabotage»: pour plusieurs parlementaires qui ne mâchent pas leurs mots, cette interview est contre-productive. Le Conseil fédéral estime pour sa part qu’«il est important que le public ait une image réaliste des discussions en cours avec l’UE.»

  • Suisse-UE: l’interview qui fâche tout le monde – l’article du TempsLien externe (sur abonnement)
  • L’interview de Livia Leu dans la NZZLien externe (en allemand, sur abonnement)
  • Suisse-UE: la diaspora helvétique exige une stratégie claire du gouvernement – l’article de mon collègue Samuel Jaberg

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