Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
La session d’automne du Parlement est riche en sujets d’importance pour la population. Ce mardi, les sénatrices et sénateurs ont planché sur rien de moins que le soutien au pouvoir d’achat ou la loi Covid. De son côté, le Conseil fédéral a annoncé les primes d’assurance maladie pour 2023, qui, sans surprise, prennent une fois de plus l’ascenseur.
Restons dans le domaine de la santé, avec une petite note d’espoir: celle de pouvoir mieux combattre, voire guérir, le cancer de l’ovaire, l’un des plus meurtriers qui soient. Les Hôpitaux Universitaires de Genève y travaillent.
Bonne lecture,
Le Conseil fédéral a annoncé mardi les primes d’assurance maladie pour 2023. Il faudra débourser en moyenne 6,6% de plus qu’en 2022.
Alors que depuis 2018 la hausse moyenne s’élevait à 1,5%, 2023 risque de faire mal au porte-monnaie. La prime moyenne augmentera dans tous les cantons. En Suisse romande, Neuchâtel affiche la plus forte hausse avec +9,5%, devant le Jura (+7,9%) et Fribourg (+7,3%). Berne se situe presque au niveau de la moyenne suisse, à +6,4%. La hausse sera inférieure à la moyenne dans les autres cantons romands, notamment pour Genève (+4,7%), le Valais (+5,8%) et Vaud (+6,1%).
Pour le Conseil fédéral, cette hausse importante s’explique avant tout par la pandémie de Covid-19, qui a affecté le système de santé en générant des coûts directs comme les hospitalisations ou la vaccination, mais aussi indirects avec le report des interventions médicales.
D’après l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), les réserves des assurances maladie ont permis d’atténuer une partie de la hausse des primes, mais leur marge de manœuvre s’est révélée plus limitée cette année à cause des pertes enregistrées sur les marchés financiers, notamment en raison de la guerre en Ukraine et de la hausse des taux d’intérêt.
- La hausse moyenne des primes maladieLien externe atteindra 6,6% l’an prochain (RTS)
- Les primes maladie reprennent l’ascenseur, mais tous les cantonsLien externe ne sont pas à la même enseigne (Le Temps, sur abonnement)
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Plusieurs dispositions de la loi Covid pourraient être prolongées jusqu’en 2024. Le Conseil national a adopté mardi un projet du Conseil fédéral pour faire face à une éventuelle nouvelle vague.
La situation sur le plan épidémiologique du coronavirus s’est stabilisée, mais le virus n’a pas disparu pour autant. Or la loi Covid-19, en vigueur depuis bientôt deux ans, arrive à son terme le 31 décembre 2022. Le Conseil fédéral veut donc maintenir au-delà de la fin de l’année certaines dispositions pour les deux prochains hivers.
Le National a apporté quelques changements au projet gouvernemental, notamment en matière de capacités hospitalières et de tests. Les dispositions sur le certificat Covid seront prolongées, de même que les bases légales de l’application de traçage SwissCovid.
La prolongation concerne aussi les dispositions à propos des étrangers et des frontaliers en cas de fermeture des frontières. L’UDC était opposée au projet et le PLR souhaitait en limiter la durée. La loi sera valable jusqu’au 30 juin 2024.
- La RTS résume quelles dispositions de la loi CovidLien externe pourraient être prolongées
- Coronavirus: la situation en Suisse
Comment aider les ménages à faire face à la hausse des prix? Après le Conseil National la semaine dernière, le Conseil des États a examiné la question du pouvoir d’achat lundi. Trois motions sur 13 au total ont été acceptées.
Les rentes de retraites seront intégralement adaptées au renchérissement d’ici à 2023, ont décidé les sénatrices et les sénateurs. Grâce à une alliance du centre et de la gauche, la Chambre des cantons a accepté deux motions en ce sens, déjà validées par la Chambre du peuple la semaine dernière.
Deux autres motions visant à amortir le choc de l’augmentation des primes d’assurance maladie n’ont en revanche pas passé la rampe. Le Conseil des États a renvoyé en commission les deux textes qui demandent d’augmenter de 30% la contribution de la Confédération à la réduction individuelle des primes en 2023. Un nouveau débat sur le sujet devrait avoir lieu à la session d’hiver.
Les sénatrices et sénateurs ont aussi accepté l’idée d’un calculateur de prix des carburants, du gaz et de l’électricité. Ce système permettrait aux consommatrices et aux consommateurs de comparer les prix des différentes stations-service ou stations de recharge en Suisse, comme c’est le cas en Autriche. Toutes les autres solutions pour aider la population ont été balayées.
- Lire la dépêche de Keystone-ATS
- Le Temps a suivi les débatsLien externe au Conseil des États
- Pourquoi la Suisse est-elle moins touchée par l’inflation? Lire l’article de ma collègue Pauline Turuban
De l’espoir pour les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire, une maladie qui, sur les 600 personnes qu’elle touche par année en Suisse, en tue 400. De nouveaux traitements prometteurs sont testés aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) pour limiter les effets de la maladie.
Les spécialistes cherchent des alternatives aux chimiothérapies classiques. Grâce à de nouveaux traitements sous forme de cachets pris pendant deux à trois ans, les patientes «ont des rémissions de deux, trois, quatre, cinq, six ans, voire elles ne présentent plus de récidive», indique Sana Intidhar Labidi-Galy, docteure au service d’oncologie des HUG.
Une opération chirurgicale innovante permet aussi de retirer plus efficacement les cellules cancéreuses. «La chimiothérapie est sprayée dans le ventre», précise la docteure Manuela Undurraga Malinverno, du service de gynécologie des HUG. Ce procédé permet au traitement de pénétrer plus profondément dans la cellule, permettant ainsi de bien tuer toutes les cellules pathologiques dans le ventre.»
Mais soigner cette maladie passe aussi par la sensibilisation. Patrick Petignat, médecin-chef du service de Gynécologie au HUG, explique: «C’est une maladie qui est relativement difficile à diagnostiquer. Souvent on la diagnostique de manière tardive, et elle est donc plus difficile à soigner». Il appelle ainsi les femmes à consulter un médecin si elles ressentent des symptômes de manière prolongée.
- RegarderLien externe le sujet de RTS sur ces nouveaux traitements
- Un articleLien externe de Heidi.news sur la piste d’un traitement universel pour guérir le cancer
En collaboration avec Katy Romy
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