Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne,

Incroyable, mais vrai, pourrait-on dire. La Suisse est l’un des hauts-lieux de l’industrie pharmaceutique, mais elle manque pourtant de médicaments de base contre la grippe. Découvrez pourquoi dans notre sélection de l’actualité de ce mercredi.

Bonne lecture,

Keystone/Pascal Mora

L’Afrique et la sécheresse, c’est une vieille histoire, serait-on tenté de dire. Pourtant, la situation se péjore encore dans certaines régions. C’est ainsi que la Corne de l’Afrique subit actuellement l’une des pires sécheresses qu’elle ait connues depuis plus de 40 ans. L’Éthiopie est tout particulièrement affectée par cette situation hors norme.

Le sud de l’Éthiopie est complètement à sec. Il n’a pas plu depuis 2020, alors que normalement, cette région connaît deux périodes de pluie par année. Cette rareté affecte bien sûr cette zone où la population vit du pastoralisme: plus de 87% des troupeaux ont succombé, selon les autorités locales.

Mais cette situation de sécheresse déjà vécue par le passé est rendue encore plus difficile par un contexte compliqué. L’économie locale a été affaiblie par la crise sanitaire, un grand nombre de personnes ont été déplacées en raison de conflits dans la région et les prix du blé et d’autres denrées alimentaires ont flambé à cause de la guerre en Ukraine.

Les organisations humanitaires avertissent que la situation est critique dans toute la Corne de l’Afrique. Près de 21 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire élevée. Les Nations unies demandent une augmentation «significative» de l’aide pour la région. Mercredi, la Chaîne du Bonheur lancera une journée de collecte de fonds.

• Article de swissinfo.ch sur l’état de la situation de la situation dans la Corne de l’Afrique
• La journée d’actionLien externe de la Chaîne du Bonheur
• Toujours sur swissinfo.ch, une analyse d’un spécialiste de la région
• En septembre dernier, le président kényan lançait un cri d’alarme dans une interviewLien externe à France 24

© Keystone / Christian Beutler

Parmi les produits qui font la réputation de la Suisse, il y a les montres, les machines, le chocolat ou encore les médicaments. La nouvelle suivante est donc d’autant plus surprenante: le pays fait face à une pénurie de certains médicaments. De nombreux remèdes contre le rhume, la toux et la grippe sont concernés, mais aussi les analgésiques et les antibiotiques.

Des médicaments aussi courants que le NeoCitran commencent à se faire rares dans les rayons des pharmacies. Il manque actuellement 768 médicaments sur ordonnance en Suisse, sans compter ceux qui ne sont pas soumis à prescription, a indiqué la porte-parole de Pharmasuisse, Martina Tschan, dans l’Aargauer Zeitung.

Parmi les causes de cette pénurie, il y a une hausse de la demande. La Suisse fait face depuis deux semaines à une forte augmentation des cas de grippe. Par ailleurs, les cas d’infection au coronavirus restent élevés, avec plus de 21’000 nouveaux cas au cours des sept derniers jours, en progression de 2% par rapport à la semaine précédente.

Mais les infections du moment n’expliquent pas tout. Les pénuries de médicaments bon marché, notamment des génériques, sont toujours plus fréquentes. Les recherches de la RTS montrent qu’il existe aussi des causes économiques. Souvent, la production cesse une fois que la patente est levée, car les médicaments ne sont plus assez rentables.

• La Suisse face à la grippe et au Covid, à lire sur le site de WatsonLien externe
• ArticleLien externe de RTS Info sur la pénurie de médicaments bon marché
• Les tout derniers chiffres du Covid en Suisse dans l’état de la situation de swisisnfo.ch

Berne et Bruxelles doivent poursuivre le dialogue. Des progrès encourageants sont en vue, selon le Conseil fédéral (archives). KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER sda-ats

Les relations entre la Suisse et la Russie ne risquent pas de se réchauffer au cours de l’hiver à vernir. En effet, lors de sa séance de mercredi, le Conseil fédéral a décidé d’imposer de nouvelles sanctions à Moscou. Le gouvernement suisse reprend ainsi le huitième paquet de mesures de l’Union européenne.

La mesure phare du paquet est la mise en œuvre du plafonnement des prix du pétrole russe convenu par le G7. Ce train de sanctions comprend aussi un embargo sur les importations de produits sidérurgiques, de biens destinées à l’industrie aéronautique et spatiale depuis la Russie.

Si le climat est hivernal avec Moscou, les relations semblent en revanche plus printanières avec Bruxelles. À l’issue de sa séance de mercredi, le Conseil fédéral a signalé des «progrès encourageants» dans les discussions menées avec l’Union européenne.

En froid depuis la rupture de négociation sur l’accord-cadre, les deux parties s’accorderaient aujourd’hui dans plusieurs domaines. Des progrès ont été réalisés concernant la libre circulation des personnes et les aides de l’État, même si des questions restent ouvertes, indique le gouvernement suisse.

• Dépêche sur le réchauffement des relations avec Bruxelles à lire sur swissinfo.ch
• La reprise d’un nouveau paquet de sanctions contre Moscou à lireLien externe sur le site de RTS Info
• En sanctionnant la Russie, la Suisse est-elle vraiment neutre? swissinfo.ch fait le point sur cette neutralité en temps de guerre

© Keystone / Ennio Leanza

L’achat d’un avion de combat est une histoire de stratégie, de politique, mais aussi de gros sous. C’est ainsi que les affaires dites «compensatoires» sont presque toujours au cœur des contrats d’achat. En clair, cela signifie que la société qui vend l’avion fait des affaires avec des entreprises du pays acheteur.

L’achat par la Suisse de l’avion F-35A du constructeur américain Lockheed Martin n’échappe pas à cette logique. Dans ce cas, le montant des affaires compensatoires a été fixé à 2,9 milliards de francs. Une somme alléchante qui suscite bien des appétits…

Cependant, il n’est pas si facile de décrocher le pactole. Pour les entreprises suisses intéressées, les démarches ressemblent à un véritable parcours du combattant. Spécialisée dans l’impression 3D, Suprem fait partie des entreprises suisses les mieux placées pour obtenir des contrats. Mais même pour elle, les choses ne sont pas simples, comme le montre notre enquête.

• Article de swissinfo.ch sur le difficile chemin menant aux affaires compensatoires