Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,
C’est Olivier à Berne,
Une fois n’est pas coutume, notre sélection de l’actualité du jour est exclusivement liée à des sujets économiques. Avec son lot de bonnes et de mauvaises nouvelles, selon que vous disposez d’un compte d’épargne, d’un crédit hypothécaire ou d’un salaire minimum.
Bonne lecture,
La nouvelle économique du jour provient de la Banque nationale suisse (BNS), qui relève son taux directeur à 1%. L’annonce a été faite jeudi devant la presse par son président Thomas Jordan. Il s’agit du 3e relèvement annoncé pour la banque centrale helvétique depuis le mois de juin.
Conséquence directe: la rémunération de l’épargne devrait augmenter dans les établissements bancaires. La Banque cantonale zurichoise a été la première à réagir en annonçant une hausse de le rémunération de l’épargne au 1er janvier. Concrètement, cette rémunération sera de 0,50% jusqu’à 25’000 francs et de 0,25% pour la tranche de 25’000 à 250’000 francs. Dans le canton voisin, la banque cantonale de Zoug a déjà annoncé remonter au 1er février son taux pour les comptes épargne à 0,65% pour les avoirs jusqu’à 100’000 francs.
Les autres établissements bancaires devraient logiquement suivre le mouvement. PostFinance a par exemple annoncé avoir pris note de la décision de la BNS, même si le secteur financier du géant jaune n’a encore annoncé aucune hausse de ses taux d’intérêts de l’épargne.
Ces derniers mois, deux relèvements de la BNS avaient notamment mis fin à la pratique des taux d’intérêt négatifs pour les avoirs dépassant 100’000 francs. Avec cette nouvelle annonce, l’épargne pourrait à nouveau rapporter quelque chose, même si le taux de rémunération reste très modeste. À titre de comparaison, la Banque cantonale de Zurich ne propose, que 0,01% d’intérêt jusqu’à 250’000 francs, soit pour ainsi dire rien.
- La dépêche consacrée à l’annonce de la BNS à lire sur swissinfo.ch
- L’annonce de la BNS relatéeLien externe par le quotidien Le Temps
- Le même sujetLien externe sur le site de RTS Info, avec une analyse d’un journaliste économique
Il y a plusieurs années déjà que les Suisses résidant à l’étranger se plaignent de difficultés ou de coûts exorbitants pour détenir un compte bancaire en Suisse. Mais désormais, il semble que le problème touche un autre secteur des établissements financiers, celui les prêts hypothécaires.
Blick.ch révèle l’information en prenant l’exemple de Thomas Gürster, un Suisse de l’étranger résidant en Colombie-Britannique, au Canada, mais qui possède une maison dans le canton de Thurgovie. La banque Raiffeisen, l’un des poids lourds de prêts hypothécaires en Suisse, a résilié unilatéralement son contrat pour le 31 décembre 2022, alors qu’il courait jusqu’au 30 juin 2023. Une décision d’autant plus étonnante que l’expatrié a toujours scrupuleusement payé ses traites et qu’il présente un faible taux d’endettement.
Le site d’information a pu consulter la lettre de résiliation. Il s’avère que la banque Raiffeisen ne souhaite plus gérer des affaires hypothécaires en dehors de la Suisse. Et elle n’est peut-être pas la seule: Thomas Gürster se heurte systématiquement à des refus lorsqu’il contacte d’autres établissements bancaires helvétiques.
Contactée par Blick.ch, la banque Raiffeisen n’a pas souhaité donner de détails sur le nombre de clients et de pays concernés. Mais il semblerait que le cas de Thomas Gürster ne soit pas isolé. Par ailleurs, les résiliations semblent ne pas toucher uniquement les prêts hypothécaires, mais d’autres types de relations avec des Suisses de l’étranger.
- L’articleLien externe de Blick.ch sur le cas de Thomas Gürster
- Article de swissinfo.ch montant que les Suisses de l’étranger payent une fortune pour leurs frais bancaires
Le concept de salaire minimum a pris un coup dans l’aile en Suisse. Après le Conseil des États, le Conseil national a à son tour accepté une motion demandant que les conventions collectives de travail priment sur les dispositions cantonales.
Pour comprendre, rappelons quelques particularités du système helvétique. Il n’existe pas de salaire minimal valable dans tout le pays, comme le SMIC en France. Mais cinq cantons, l’ont introduit à leur niveau: Genève, Neuchâtel, Jura, Tessin et Bâle-Ville. Il existe en revanche des Conventions collectives de travail par branche (CCT), qui sont négociées à l’échelle nationale par les partenaires sociaux et qui s’appliquent à toutes les parties contractantes. Ces CCT règlent notamment le salaire, la durée du travail ou encore le montant des indemnités en cas de licenciement.
Concrètement, avec cette décision du Parlement, le salaire minimum prévu par une CCT prévaudra sur le salaire minimum fixé par un canton, même si le premier est inférieur au second. Dans le canton de Genève, par exemple, cela signifierait une baisse de 1000 francs par mois du salaire minimum dans le secteur de la coiffure.
Malgré la vive opposition de la gauche et du gouvernement, la motion a finalement passé la rampe à une très courte majorité. Il revient maintenant au Conseil fédéral de préparer un projet de loi allant dans le sens de la motion et qui devra être débattu au Parlement. D’ici là, les salaires minimaux des cantons restent en vigueur.
- La décision du Parlement expliquéeLien externe sur le site de RTS Info
- Le même sujet traitéLien externe par 20 minutes
- Tout comprendre sur le salaire minimal en Suisse avec cet article de swissinfo.ch
Plus
Le dernier sujet de cette sélection de l’actualité aura aussi un aspect économique, mais sous un angle assez particulier. Pour s’enrichir, pourquoi ne pas chercher de l’or… dans les tonnes de déchets issus des poubelles suisses?
L’idée n’est pas farfelue, loin de là. Avec une technologie de pointe, on peut en effet récupérer de l’or, mais également de nombreux autres métaux précieux dans les déchets. La Suisse est devenue un pays leader mondial en matière de récupération des métaux.
swissinfo.ch a visité une usine de traitement à la pointe de la technologie, à Hinwil, dans l’Oberland zurichois, en compagnie d’une délégation japonaise, signe de l’intérêt suscité par le savoir-faire helvétique à l’échelle internationale.
- Le reportage de swissinfo.ch
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