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«Nous ne devons pas laisser le peuple iranien seul.» Ce sont les mots des parlementaires suisses qui ont fondé le groupe Free Iran. Leur objectif: tenter de venir en aide aux personnes condamnées à mort pour avoir participé aux manifestations qui agitent le pays. 

Dans cette sélection, nous évoquerons aussi les abus dans la facturation des tests Covid et pour terminer nous redécouvrirons la richesse de l’art de Niki de Saint Phalle.

Bonne lecture,

Keystone / Anthony Anex

Des parlementaires suisses parrainent des personnes condamnées à mort dans le cadre du mouvement de contestation en Iran. Leur action vise notamment à attirer l’attention sur la situation tragique sur place.

«Nous devons donner une voix à ces personnes», estime la députée verte Sibel Arslan. Cette dernière a donc décidé de devenir la «marraine politique» de l’acteur Hossein Mohammadi, condamné à mort pour «corruption sur terre».

La députée fait partie des membres fondateurs du groupe parlementaire Free Iran. Plus de 50 politiciennes et politiciens représentant l’ensemble de l’échiquier politique en sont aujourd’hui membres. «Les parrainages sont enregistrés en Iran, les personnes voient exactement qui sont les gens qui se solidarisent avec elles», explique l’historien Kijan Espahangizi.

De nombreuses personnes ont été condamnées à mort ces derniers temps en Iran, à l’issue de procès expéditifs, menés sans avocats. Une pratique largement critiquée à l’international et qualifiée de «parodie de procès» par les activistes des droits humains et les ONG. Les manifestations ont également été réprimées dans le sang: 460 personnes ont été tuées, dont plus de 60 mineurs, depuis le début du mouvement de contestation.

  • Lire l’article de mon collègue Giannis Mavris
  • Notre article sur la solidarité avec les femmes iraniennes
  • Un autre article sur les liens entre la Suisse et l’Iran
© Keystone / Gaetan Bally

Les tests Covid ont permis à certaines personnes de gagner beaucoup d’argent. Un rapport du Contrôle fédéral des finances (CDF) pointe du doigt les manquements de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans la lutte contre les abus.

Autotests payés trop cher, tests PCR doublement facturés, le CDF a mis en lumière de nombreuses lacunes. Selon son rapport, la politique appliquée a permis aux grands laboratoires de faire des gains considérables et la Confédération a échoué dans sa chasse aux abus.

La perte engendrée devrait se chiffrer à environ 20 millions de francs, selon la faîtière des assurances maladie Santé Suisse. «Les lacunes existantes doivent être comblées sans délai», a estimé le directeur du CDF Daniel Hasler, interrogé par la radio alémanique.

Le Conseil fédéral a délibérément accordé plus d’importance à la santé publique qu’à la réduction des dommages, a indiqué l’OFSP à la RTS. Mais depuis, des mesures ont été prises. En tout, la Confédération a financé le coût des tests à hauteur de 2,7 milliards de francs, soit le double du montant déboursé pour l’achat des vaccins.

Keystone / Brendan Fitterer

De plus en plus de retraités suisses (principalement des hommes) qui ont des enfants à charge reçoivent une généreuse rente complémentaire. L’an dernier, cela a coûté plus de 230 millions de francs à l’Assurance vieillesse et invalidité (AVS) – trois fois plus qu’il y a vingt ans.

Les coûts des rentes pour enfants versées en Thaïlande augmentent particulièrement. De plus en plus de retraités suisses s’y installent et fondent une nouvelle famille avec une femme plus jeune. L’année dernière, l’AVS a dépensé 4,4 millions de francs pour les rentes pour enfants versées en Thaïlande, soit 17 fois plus qu’il y a 20 ans.

«Avec une telle rente, on peut beaucoup aider un enfant ici», explique Nestor Stucki, un Suisse émigré en Thaïlande qui bénéficie d’une telle rente. Il a épousé une femme thaïlandaise plus jeune et a adopté sa fille. Avec cet argent, il a notamment pu envoyer sa fille adoptive dans de meilleures écoles.

Les rentes pour enfants ont toujours suscité de vives critiques, dans un contexte où l’AVS est soumise à de fortes pressions pour faire des économies. Malgré diverses interventions au Parlement, personne n’a pour l’instant voulu les supprimer.

Keystone / Hans Erixon

Pour terminer cette sélection, je vous propose une plongée dans la vie artistique de Niki de Saint Phalle. Le Kunsthaus de Zurich présente une rétrospective qui réunit une centaine d’œuvres de l’une des plus grandes artistes féminines du XXe siècle.

L’ensemble de son œuvre a été «excentrique, émotionnel, sombre et brutal, plein d’humour, énigmatique et toujours provocant», souligne le musée zurichois. L’exposition présente ses célèbres et voluptueuses nanas (sculptures de femmes obèses), des tableaux ou des installations.

L’œuvre la plus connue de l’artiste est sans doute «La plus grande putain du monde», exposée au Musée des arts modernes de Stockholm: une nana qui pesait six tonnes et mesurait 27 mètres de long. Surtout, elle laissait le public la «pénétrer», un énorme trou accueillant entre ses jambes les visiteurs du musée, invités à la découvrir de l’intérieur.

Pour Niki de Saint Phalle, l’art a représenté une thérapie lui permettant de travailler sur son enfance difficile de manière innovante, courageuse et indépendante, décrit le Kunsthaus. Abusée sexuellement par son père, elle a aussi vécu un lien problématique avec sa mère. L’art lui a permis de se confronter à son propre rôle de femme.

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