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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Helvètes du monde,

Laissez-moi d’abord vous souhaiter le meilleur pour l’année à venir de la part de toute l’équipe de swissinfo.ch. Nul doute que 2023 nous donnera encore matière à interroger, observer et analyser les évolutions de la Suisse et ses relations avec le monde.

La sélection du jour identifie déjà certains sujets qui devraient nous occuper cette année, comme le positionnement de Berne dans le contexte de la guerre en Ukraine, la gestion des pénuries d’énergie et de main-d’œuvre ou encore les défis posés par une Suisse à 9 millions d’habitant-es.

N’hésitez pas non plus à nous faire part des sujets que vous aimeriez nous voir traiter en 2023!

Excellente lecture,

L’écrivain, qui vit en Suisse depuis 1994, a écrit de nombreux romans et essais politiques pour lesquels il a reçu plusieurs prix littéraires russes et suisses (archives). KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS sda-ats

Mikhaïl Chichkine critique la Suisse, où il vit depuis 1994, dans une interview publiée ce mardi dans les journaux alémaniques de Tamedia. L’auteur russe traduit dans 30 langues, farouche opposant au Kremlin, accuse Berne d’avoir une responsabilité indirecte dans la guerre en Ukraine.


L’écrivain primé pointe l’implication de la Suisse dans les grands événements sportifs qui ont eu lieu ces dernières années en Russie. Lors des Jeux olympiques de 2014 à Sotchi, les Suisses «ont construit leur petite maison là-bas et nous avons eu comme résultat l’annexion de la Crimée», dénonce-t-il.

Mikhaïl Chichkine reproche aussi à la Suisse d’avoir «préféré jouer au football» que se montrer solidaire avec l’Ukraine lors de la Coupe du monde en 2018. Selon lui, cette attitude a envoyé à Vladimir Poutine le message que l’Occident soutenait tacitement la guerre et que «la voie était libre pour l’invasion de l’Ukraine».

L’écrivain reproche par ailleurs à la Suisse des erreurs remontant aux années 1990. Il assure avoir vu comment le pays a accepté «l’argent sale avec grand plaisir». Sans le soutien de Berne, mais aussi de Londres et de Washington, aucune «dictature de bandits» n’aurait vu le jour, estime-t-il.

Joachim Son-Forget
Joachim Son-Forget est connu pour ses frasques sur les réseaux sociaux. © Keystone / Jean-christophe Bott

L’ancien représentant des Françaises et Français de Suisse Joachim Son-Forget rejoint l’UDC à Yverdon-les-Bains, dans le canton de Vaud. Naturalisé suisse en 2020, il dit vouloir désormais se concentrer sur ce pays et s’est tourné vers le plus grand parti de droite.


Joachim Son-Forget a annoncé sur Facebook la semaine dernière avoir adhéré à l’UDC mais mentionnait Genève, canton où il est installé depuis plusieurs années. De quoi faire courir la rumeur de son adhésion à l’UDC genevoise et irriter une partie des membres du parti, qui ont démenti son arrivée.

L’ex-député français assure vouloir faire de la politique dans un autre canton que celui où il vit pour éviter les tensions. La section d’Yverdon-les-Bains «lui a proposé l’asile», affirme son vice-président Ruben Ramchurn, qui est en contact avec Joachim Son-Forget depuis des années.

Le Genevois est connu pour ses frasques sur les réseaux sociaux. Quant à son positionnement politique en France, il a drastiquement glissé vers la droite. Il a commencé chez les socialistes, a ensuite ardemment défendu Emmanuel Macron avant de se rallier à Eric Zemmour. Le vice-président de l’UDC d’Yverdon y voit la preuve d’un «esprit libre, qui ne se laisse pas contrôler par l’appareil politique» et «correspond aux valeurs» de l’UDC.

  • Le sujet de la RTSLien externe
  • L’ancien député français Son-Forget dit rejoindre l’UDC qui dément – la dépêche ATS
  • Les Français de Suisse se sentent trahis par leur député – l’article de mes collègues Katy Romy et Samuel Jaberg (2019)
  • L’interview de l’actuel député des Françaises et Français de Suisse, Marc Ferracci
passants et passantes sur un passage piéton en Suisse
Le nombre d’habitants et habitantes en Suisse a augmenté de 20% en vingt ans, soit 1,4 million de personnes. © Keystone / Christian Beutler

La Suisse franchira le cap des 9 millions d’habitants et habitantes en 2023, a relevé la Sonntagszeitung ce week-end. Fin septembre, lors du dernier point officiel, la population s’élevait à 8’935’707 personnes.


Le pays connaît une croissance démographique fulgurante depuis 2002 et l’introduction de la libre circulation des personnes. En raison de la forte immigration, le nombre d’habitants et habitantes a augmenté de 20%, soit 1,4 million de personnes. Il s’agit d’un record européen – sur la même période, la hausse a été de 10% en France et seulement 1% en Allemagne.

Cette croissance démographique profite à l’économie, en soutenant la consommation. Interrogé dans le journal, l’historien de l’économie Tobias Straumann relève aussi que, contrairement aux craintes exprimées avant la libre circulation, les personnes immigrées n’ont pas pris les emplois des Suisses. Au contraire, le nombre de postes vacants a augmenté et le pays connaît une pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

Revers de la médaille toutefois, il devient de plus en plus difficile de se loger dans les grandes villes. Les infrastructures, notamment de transport, sont sursollicitées et frôlent la saturation. La croissance démographique est par ailleurs identifiée comme une des raisons de la pénurie d’énergie.

Ecran d un employé du registre de commerce de Zoug
Plus de 50’000 entreprises ont été créées en Suisse en 2022. © Keystone / Christian Beutler

Le nombre de créations d’entreprises en Suisse a lui aussi progressé ces dernières années. Plus de 50’000 sociétés ont été créées en 2022, selon les données des registres du commerce compilées par Help.ch et publiées ce mardi.


Ce nombre est en hausse de 7% par rapport à 2020 et supérieur de 27% à celui d’il y dix ans. En 2012, près de 39’400 entreprises avaient été fondées. Le bilan de 2022 est donc «positif» et «renforce notre image d’une économie suisse dynamique et productive», souligne le document.

Par rapport à 2021, le nombre de créations d’entreprises est quasiment stable (-1%). Le dernier trimestre s’est achevé sur un rebond avec près de 4900 nouvelles sociétés fondées au cours du seul mois de décembre, soit 18% de plus par rapport à novembre.

  • La dépêche ATS
  • Les perspectives pour l’industrie s’éclaircissent – la dépêche
  • Ce qui attend la Suisse: les perspectives économiques pour 2023 – l’article des journalistes économiques de swissinfo.ch
  • Record de nouvelles entreprises et d’investissements dans les start-up – notre article sur les chiffres de 2019

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