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Cobalt

Aujourd’hui en Suisse

Chères et chers Suisses de Suisse et du monde,

On en a pas mal parlé à l’époque de la campagne pour l’initiative «Multinationales responsables». Puis on a un peu oublié. Pourtant, l’extraction du cobalt, si précieux pour fabriquer les batteries des appareils sans lesquels nous ne pouvons plus vivre, reste bien souvent une forme d’esclavage moderne, là-bas, dans la lointaine République Démocratique du Congo. Nous y revenons aujourd’hui, pour montrer que des solutions existent – parfois initiées par des multinationales suisses –, mais qu’elles restent fragiles.

Et je vous parle aussi des loups en Suisse, du secret bancaire et de la sécheresse hivernale.

Bonne lecture,

Mine de cobalt en RDC
Courtesy of Dorothée Baumann-Pauly

Quand on est mineur en Afrique, mieux vaut encore travailler pour un grand groupe que dans une mine artisanale. C’est souvent là que les conditions sont les pires. Exemple en RDC, où l’on tente à grand-peine de réguler le secteur.


Le cobalt est vital pour les batteries de nos ordinateurs, nos téléphones et nos voitures électriques. Et la RDC en est le premier producteur mondial. Là-bas, une part importante du précieux métal est extraite de mines artisanales, par des hommes, des femmes – parfois des enfants – en sandales, creusant des tunnels qui peuvent s’effondrer à tout moment.

En 2018, le groupe suisse Trafigura a lancé un projet pilote pour améliorer les conditions de travail dans les mines artisanales près de Kolwezi. Mais il n’a pas survécu à la pandémie. Aujourd’hui, celles et ceux qui y ont travaillé en parlent comme du «bon vieux temps».

Le secteur minier informel est une réalité. Plutôt que de chercher à l’éliminer, il faut l’encadrer et le réguler. Il faut aussi le connecter au marché mondial, pour le libérer de la tutelle d’intermédiaires très gourmands. C’est la conviction de Dorothée Baumann-Pauly, directrice du Centre pour les entreprises et les droits humains de l’Université de Genève, de retour du Congo.

Loup
Keystone / Wwf/giancarlo Mancori

Les loups devraient être 350 en Suisse en 2025. Les autorités assouplissent donc les règles d’abattage. De son côté, le Groupe Loup Suisse traque les bavures, car tuer un chef de meute peut provoquer la rupture du groupe.


À la fin du XIXe siècle, les loups suisses avaient été chassés jusqu’à l’extinction. Puis, en 1995, un loup solitaire a passé la frontière italienne. Aujourd’hui, une vingtaine de meutes, soit environ 180 individus vivent en Suisse. Les observateurs estiment que le pays comptera 50 meutes et un total de 350 loups d’ici 2025.

Le retour du canidé en Suisse est sujet à controverse et alimente régulièrement les débats, jusque sous la Coupole fédérale. Si les écologistes applaudissent au nom de la biodiversité, le monde agricole est inquiet pour les dégâts aux troupeaux. Les loups mangent généralement des cerfs, des chamois et des sangliers, mais les moutons et les chèvres constituent un complément apprécié.

Coffre de banque
© Keystone / Gaetan Bally

Qui a dit que le secret bancaire helvétique était mort? La récente affaire des «Suisse Secrets» montre qu’il n’en est rien. Alors que les médias étrangers ont pu exploiter sans risque ces données volées, leurs homologues suisses y ont renoncé par crainte de sanctions pénales. Et le secret bancaire peut aussi affecter le travail des historien-ne-s.


En janvier, 1700 historiens et historiennes suisses ont écrit au Département fédéral des Finances pour réclamer un assouplissement du secret bancaire. Les signataires de la lettre font valoir que ce dernier peut entraver leur travail, comme dans le cas de documents sur des transactions financières avec l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, récemment refusés à un des leurs confrères par la banque UBS.

Il y a trois mois, le Conseil fédéral a proposé d’accepter une motion parlementaire visant à assouplir la loi sur le secret bancaire, dans le sillage des «Suisse Secrets». Le gouvernement a dit se féliciter de ce débat, mais la procédure législative pourrait prendre des années.

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Discussion
Modéré par: Matthew Allen

Le secret bancaire est-il favorable ou nuit-il à la société?

La législation suisse sur le secret bancaire est accusée d’être trop stricte.

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Ruisseau à sec
Keystone / Urs Flueeler

Il a fait très froid, il fait déjà anormalement chaud, et il ne pleut toujours pas. Après la France, cette sécheresse hivernale inquiète l’Italie et la Suisse. Au Sud des Alpes, il ne pleut pratiquement plus depuis de longues semaines. Près de la moitié des précipitations attendues normalement en hiver ne sont pas tombées.


La plus grande association agricole italienne estime que 50 jours de pluie dans les meilleurs délais sont indispensables à la production maraîchère de cette année. La préoccupation est vive aussi au Tessin. Le déficit hydrique frappe désormais tous les niveaux, de la plaine aux cimes des montagnes. La situation impacte aussi la nappe phréatique.

La tendance inquiète aussi en Suisse romande. Depuis une dizaine de jours, MétéoSuisse observe des températures de 5 à 7 degrés supérieures à la moyenne. Cet épisode de douceur est pour l’instant plutôt salué par la population, mais les milieux agricoles s’inquiètent de ces variations météorologiques de plus en plus grandes et rapides.

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