
Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
«J’irai au bout de mes rêves», chantait un jour Jean-Luc Goldmann. Cette phrase pourrait être le fil conducteur de notre sélection de l’actualité de ce vendredi avec un homme politique parvenu au sommet malgré un handicap, des étudiants qui ont développé leur propre fusée spatiale ou encore des jeunes qui se demandent s’ils pourront un jour trouver la profession de leurs rêves.
Bonne lecture,

Il n’est pas facile d’accomplir une brillante carrière, voire une carrière tout court, avec un handicap physique. Pourtant, cela n’a pas empêché Manuele Bertoli de devenir le premier aveugle d’un gouvernement cantonal. Membre du conseil d’État tessinois, cet avocat de 62 ans achèvera le mois prochain son troisième et dernier mandat.
Manuele Bertoli a perdu la vue progressivement à cause d’une maladie génétique incurable. Mais le développement de l’informatique lui a permis de ne pas être trop désavantagé par rapport aux voyants. «Pour moi, les premiers ordinateurs parlants, c’était le salut», raconte-t-il dans une interview à swissinfo.ch.
Entré au parlement cantonal du Tessin en 1998 et au gouvernement en 2011, cet élu socialiste déclare que son handicap n’a jamais constitué un problème au niveau politique. Sur certains points, sa cécité peut même devenir parfois un atout. Le désavantage de ne pas pouvoir lire devient également un avantage, car «le discours devient plus vrai», indique le ministre tessinois.
- L’interview de Manuel Bertoli à suivre sur swissinfo.ch
- Il y a deux ans, le journal du Nord vaudois La Régions’entretenaitLien externe avec une politicienne locale elle aussi aveugle

L’histoire montre que de grandes inventions ont parfois été faites par de jeunes rêveurs visionnaires au fond d’un garage. Ce genre d’expérience pourrait bien se répéter dans une grange de la verte Gruyère, dans le canton de Fribourg, où six jeunes planchent sur un projet de fusée réutilisable.
C’est l’histoire d’un petit groupe d’étudiants qui se connaissent depuis des années. Leur point commun: des études à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, une origine dans la même région de Gruyère et, surtout, la même passion pour les fusées. Leur projet commun est le développement d’une fusée qui peut revenir sur Terre.
L’engin qu’ils ont conçu avec peu de moyens a été dévoilé hier au Salon des technologies et de l’innovation. Baptisée «Colibri», cette fusée pèse 100 kg, mesure 2,5 m de haut et peut atteindre une altitude de 100 m. Elle ne sortira pas de l’atmosphère, le but étant uniquement de tester les techniques de vol et d’atterrissage. Un premier vol aura lieu cet été.
Pour l’heure, seuls les États-Unis maîtrisent la technologie permettant de faire revenir une fusée sur Terre. Les recherches des jeunes Gruériens sont donc suivies avec un très grand intérêt par les professionnels. «La performance de ces jeunes est ahurissante; c’est de l’ingénierie de haut niveau», commente l’astronaute suisse Claude Nicollier.
- ReportageLien externe de la Télé (télévision régionale de Vaud et Fribourg) sur le travail des six étudiants gruériens
- Autre reportageLien externe du Téléjournal de la RTS
- ArticleLien externe de 20 minutes consacré au même sujet
- L’aventure du Gruyère Space Program la revue étudiante HEConomistLien externe
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Les jeunes rêvent parfois tout simplement de trouver un métier qui leur plaira. Mais le choix d’une profession n’est pas facile à l’adolescence. Your Challenge est là pour les aider. La huitième édition de ce Salon des métiers et des formations – la première depuis la pandémie – se déroule actuellement à Martigny, dans le canton du Valais.
La manifestation est importante. Quelque 22’000 visiteurs, dont environ 9000 élèves du cycle d’orientation du Valais, peuvent y découvrir près de 400 métiers possibles. Le but est d’aider les jeunes à parfaire leur choix.
Mais il existe aussi un intérêt pour les plus de 70 exposants présents: attirer les jeunes en une période marquée par un manque généralisé de main-d’œuvre. Pour certains secteurs, le manque est énorme: l’an dernier, par exemple, 42% des places d’apprentissage n’ont pas trouvé preneur dans le domaine de l’hôtellerie-restauration.
- L’interviewLien externe de Marcel Delasoie, membre fondateur de Your Challenge, sur la chaîne valaisanne Canal 9
- Le reportageLien externe du Téléjournal de la RTS au Salon des métiers

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