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Bonjour à vous, Suisses du monde,

Faites-vous partie des quelques 220'000 expatrié-e-s inscrits sur les registres électoraux? Si tel n’est pas le cas, inscrivez-vous, c’est facile. Et si c’est déjà fait, continuez à voter, parce que cela en vaut la peine. Votre regard légèrement décalé sur la mère patrie enrichit le débat politique et parfois même, votre voix peut faire la différence. Ce n’est pas moi qui vous le dis, mais Claude Longchamp, politologue et historien reconnu s’il en est.

Je vous parle aussi de ChatGPT (encore lui), du manque de professionnels qualifiés dans l’industrie suisse (qui pourraient aussi être des professionnelles) et de la jolie histoire de ces requérants d’asile qui fabriquent le fromage suisse.

Bonne lecture,

Claude Longchamp
Illustration: Helen James / swissinfo.ch

Vous résidez à l’étranger et vous votez au pays. Vous vous demandez peut-être parfois quel poids a votre voix? Eh bien, sachez qu’elle peut être décisive. C’est le politologue Claude Longchamp qui vous le dit.


Dans les scrutins populaires, les Suisses de l’étranger ont tendance à suivre les autorités, mais votent parfois aussi de manière moins conservatrice. Lors des élections fédérales, ils et elles montrent souvent une fibre plus sociale et plus écologique. Particulièrement en 2019, où les Verts ont gagné près de huit points de pourcentage et les Vert’libéraux plus de cinq.

En cas de votation, les Suisses de l’étranger peuvent-ils faire basculer la majorité? La réponse est oui, bien que ce soit rare. La condition principale est un résultat très serré. C’est ce qui s’est passé pour la Loi sur la radio et la télévision, acceptée à 50,1% en 2015.

ChatGPT
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L’Italie l’a interdit et l’Allemagne envisage de le faire. La France et l’Espagne enquêtent sur lui, l’UE prépare une législation… Et que fait la Suisse face à la déferlante ChatGPT? Rien pour l’instant. Le préposé fédéral à la protection des données estime le pays trop petit pour agir seul. Une attitude qui irrite certains élus fédéraux.


«Cela semble être une position bien peu libérale, mais j’estime qu’il faudrait interdire ChatGPT», plaide le député PLR (droite) Olivier Feller. Et d’ajouter: «Cela va prendre des années pour enquêter et réguler contre ce système et, pendant ce temps, des dégâts considérables vont être causés au savoir et à la vérité».

À gauche, le socialiste Samuel Bendahan a déjà déposé plusieurs interventions et veut continuer à le faire. Il interroge le Conseil fédéral sur ce qu’il compte faire pour protéger la vie privée des citoyens et questionne l’utilisation éthique du système. S’il ne veut pas l’interdire, l’élu veut en tout cas le réguler.

Machine-outil
© Keystone / Christian Beutler

Avec la reprise post-covid, le manque de personnel qualifié dans l’industrie de précision suisse atteint des niveaux record. Nous sommes allés voir dans une entreprise de Bienne qui fabrique des pièces de haute précision pour les secteurs spatial, médical, horloger ou informatique.


On recherche 1550 polymécaniciens ou -mécaniciennes. Du jamais vu. Le problème est que cette spécialité n’existe pas en dehors de l’arc jurassien suisse et français et que le marché est littéralement asséché. Trop d’entreprises en effet ont trop longtemps négligé la formation.

Ensemble, la métallurgie et l’horlogerie comptent pour un tiers des exportations suisses. Autant dire que le secteur est vital. Il doit donc absolument pousser les jeunes vers ses apprentissages. Et pas seulement les garçons. Il faut aussi montrer aux jeunes filles que l’époque des blouses bleues et des établis graisseux a cédé la place à celles des machines entièrement pilotées par ordinateur.

Cave à fromages
Keystone / Anthony Anex

Il n’y a pas que la métallurgie, la filière du lait peine aussi à attirer les vocations. Et la relève vient d’Afrique. Les jeunes requérants d’asile sont de plus en plus nombreux à s’engager dans les fromageries de Suisse romande. L’émission Mise au Point de la RTS les a rencontrés.


«Nous avons toujours eu de la chance que le monde vienne nous aider quand on n’avait personne», témoigne le patron d’une fromagerie fribourgeoise. Apprenti, il a connu les Portugais. Après sont venus les Français, puis les Polonais. Et maintenant, ce sont les Érythréens.

C’est que le métier, comme tous ceux de la filière agricole, est exigeant. Être fromager, c’est se lever tôt le matin et travailler le week-end et les jours fériés. Mais pour qui a connu la guerre, les routes de l’exil et la terrible traversée de la Méditerranée, ces contraintes sont assez peu de chose, comme le raconte un jeune Érythréen.

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