La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse

Avarice, paresse, colère… Quels sont les péchés capitaux des Suisses?

Drapeau suisse devant une montagne
Quels sont les péchés capitaux des Suisses? Keystone/Jean-Christophe Bott

L’orgueil, l’avarice, la luxure, l’envie, la gourmandise, la colère et la paresse… De ces sept péchés capitaux, lesquels sommeillent chez monsieur et madame Tout-le-Monde? Un sondage national met en lumière la face cachée des Helvètes.

Saviez-vous que sur les dix personnes dont vous êtes le plus proches, il y a de fortes chances que trois d’entre elles vous cachent un secret? C’est en tout cas ce que laisse entendre une analyse du sondage «Comment ça va, la Suisse?», réalisé chaque année depuis 2023 par l’Institut gfs.bern pour la SSR.

Orgueil, avarice, luxure, envie, gourmandise, colère et paresse… Nous avons décortiqué ces résultats à l’aune des sept péchés capitaux.

L’orgueil

Il se murmure que ce serait le péché le plus pratiqué de notre époque, incarné par la promotion permanente de soi sur les réseaux sociaux. Les Helvètes sont-ils enclins à cette forme de vanité? Bonne nouvelle: il semblerait qu’ils en soient préservés. Concernant les réseaux sociaux justement, en 2023, à l’affirmation «Sur les médias sociaux, je suis très ouvert quant à ma vie privée», 63,8% de sondés répondaient fermement par la négative. Un résultat nuancé selon le sexe puisque plus d’un homme de moins de 64 ans sur dix ne voit aucun problème à s’exposer sur les réseaux, tandis que les femmes préfèrent se faire plus discrètes.

Contenu externe

Autre indice qui tend à prouver que les Helvètes goûtent peu le péché d’orgueil: seuls 28% des personnes interrogées déclarent se soucier de l’opinion des autres à leur sujet.

Contenu externe

Le seul péché d’orgueil se situe peut-être justement dans le fait d’être Suisse: 77% de la population estime que la Suisse est le meilleur pays au monde où l’on puisse vivre.

L’avarice

Sur la question de l’argent, le pays semble divisé. Si près de 70% de la population assure ne pas orienter ses actions et décisions vers davantage de richesse financière, huit personnes sur dix estiment que l’argent est important ou très important.

Une ambivalence qui se reflète dans la façon dont la population déclare participer aux œuvres de bienfaisance: la moitié des sondés ouvre volontiers sa bourse pour une noble cause, tandis que l’autre moitié préfère la tenir fermée.

Contenu externe

Enfin, pingrerie ou prévoyance, près d’un Suisse sur dix déclare posséder des économies cachées dont même ses proches ignorent l’existence. Une tendance à la trésorerie secrète particulièrement marquée chez les hommes entre 16 et 39 ans et chez les femmes de plus de 65 ans.

Contenu externe

La luxure

Suisses et Suissesse ne semblent pas égaux face à la question des plaisirs charnels. Ainsi, les hommes, quel que soit leur âge, déclarent volontiers qu’ils seraient plus heureux si seulement ils jouissaient d’une meilleure vie sexuelle.

Contenu externe

Ces messieurs admettent également plus volontiers un adultère. Le pourcentage d’infidèles a tendance à grimper avec l’âge, mais aussi avec le taux d’occupation professionnelle puisque les employés à plein temps fautent davantage que ceux à temps partiel. Autre fait notable: une confession religieuse n’immunise pas contre la tromperie, le taux de personnes qui avouent une infidélité étant sensiblement le même chez les athées qu’au sein de chaque communauté religieuse.

L’année passée déjà, le sondage révélait une différence marquée sur la question de la concupiscence: 42,3% des hommes déclaraient regarder des films pornographiques tous les jours ou au moins une fois par semaine, contre… 3,29% des femmes.

Contenu externe

L’envie

Envieux les Suisses? Pas vraiment. Près de trois personnes sur dix envisagent même que davantage de bonheur pourrait passer par moins de matérialisme. Dans le même ordre d’idée, près de 70% de la population estime que le fait de posséder des biens ou une belle voiture n’est pas synonyme de richesse.

Les réponses des sondés révèlent au contraire une volonté de se tourner vers l’autre et pas de regarder ce qu’il possède. Un désir particulièrement fort chez les Suissesses de moins de 39 ans, puisque plus de 60% d’entre elles s’estimeraient plus heureuses si elles pouvaient œuvrer davantage pour le bien commun.

Contenu externe
Contenu externe

La qualité de vie en Suisse et la stabilité du pays participent à un sentiment de satisfaction générale: seuls 20% des Helvètes s’estiment insatisfaits de leur vie. Et si l’herbe est verte dans son propre jardin, à quoi sert de regarder celui d’à côté?

La gourmandise

Si le sondage «Comment ça va la Suisse?» ne s’est pas particulièrement penché sur le domaine gastronomique et les questions culinaires, un résultat tend à prouver que les Suisses font globalement preuve de frugalité.

A l’affirmation: «J’ai déjà essayé de perdre du poids, mais je n’y arrive pas», 64% des sondés répondent par la négative. Diktats de la société obligent, ce sont les femmes qui semblent plus volontiers souffrir d’un surpoids.

Contenu externe

Autre exemple, qui montre que les Suisses sont prêts à remettre leurs habitudes alimentaires en question, quitte à renoncer à des choses qu’ils aiment consommer: seule 24% de la population se déclare incapable de renoncer à manger de la viande au nom de la planète.

Contenu externe

Si les Suisses semblent peu céder à la gourmandise, c’est principalement par souci de santé: huit personnes sur dix déclarent même pouvoir s’offrir une alimentation saine.

La colère

S’il est mesuré dans son alimentation, l’Helvète l’est également dans ses émotions. Se mettre en colère ne concerne «toujours» ou «souvent» que deux sondés sur dix. La majorité d’entre eux estiment ne céder que rarement à cette mauvaise conseillère. Fougue de la jeunesse oblige, ce sont les moins de 39 ans qui avouent plus volontiers tomber dans ce travers.

Contenu externe

La paresse

Près de 45% de la population affirme qu’elle irait mieux si elle pouvait travailler moins…

Contenu externe

Faut-il pour autant en déduire que le travailleur suisse a un poil dans la main? Il n’y a qu’un pas, que l’analyse du sondage ne permet pas de franchir… Preuve en est: 65% des travailleurs refusent de se mettre en arrêt de travail par peur de surcharger leurs collègues.

Contenu externe

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision