
Cleveland: une des victimes d’Ariel Castro parle de sa captivité
(Keystone-ATS) Michelle Knight, une des trois jeunes femmes séquestrées et torturées pendant des années par Ariel Castro dans « la maison de l’horreur » de Cleveland aux Etats-Unis, a raconté mardi dans une interview sa captivité faite de viols et d’abus physiques. Elle a avoué avoir pleuré tous les jours.
Lorsqu’Ariel Castro l’a enlevée en 2002, Michelle Knight avait 20 ans, mais « il pensait que j’étais une prostituée de 13 ans. Quand il a appris mon âge, il est devenu furieux », a-t-elle déclaré lors de cette première interview, accordée à l’émission « Dr. Phil » contre rémunération.
Un an plus tard, Ariel Castro kidnappait Amanda Berry, 16 ans, puis Gina DeJesus, 14 ans, en 2004.
Les trois jeunes filles ont réussi à échapper à leur tortionnaire en mai dernier. Ariel Castro a ensuite été condamné à une peine de prison à vie sans possibilité de libération anticipée, assortie en outre d’un total de 1000 ans de réclusion. Il a été retrouvé pendu dans sa cellule en septembre.
Dans l’interview diffusée mardi, Michelle Knight a raconté les viols, les brimades et les menaces permanentes proférées par Ariel Castro. « Je pleurais tous les jours et il me criait dessus parce que je pleurais », a-t-elle expliqué. Et Ariel Castro lui répétait: « tu n’es pas censée pleurer, tu es censée être heureuse ».
42 kg de chaînes
La police a retrouvé plus de 42 kg de chaînes dans la maison. Les trois victimes étaient retenues dans des pièces aux vitres obstruées par des planches. Lorsque Ariel Castro recevait de la visite, il lui mettait une « chaussette sale » dans la bouche, qu’il recouvrait avec du ruban adhésif, pour éviter qu’elle ne signale sa présence, a encore raconté Michelle Knight.
A un moment donné, Ariel Castro l’a autorisée à avoir chien. « Et un jour, mon chien s’est mis à me protéger, il l’a mordu et (Castro) l’a tué devant mes yeux », a-t-elle poursuivi.
Lorsque le présentateur lui a demandé si elle a pensé mettre fin à ces jours à un moment quelconque, la jeune femme a expliqué que penser à son fils, qui avait deux ans lorsqu’elle a été kidnappée, lui a donné le courage de continuer à vivre.