
Cour suprême saisie pour déployer la garde nationale à Chicago

Le gouvernement américain a demandé vendredi à la cour suprême des Etats-Unis d'Amérique d'autoriser le déploiement de la garde nationale à Chicago. Deux juges fédéraux ont bloqué le déploiement, relevant un manque de preuves crédibles.
(Keystone-ATS) Le président américain Donald Trump avait annoncé au début octobre l’envoi de centaines de soldats de la garde nationale dans la troisième plus grande ville du pays, affirmant qu’ils étaient nécessaires pour lutter contre la criminalité et protéger les agents de la police fédérale de l’immigration (ICE).
Mais une juge fédérale avait suspendu dans la foulée ce déploiement, arguant qu’il n’y avait «aucune preuve crédible qu’il existait un danger de rébellion dans l’Etat d’Illinois», dont Chicago est la plus grande ville. Cette décision a été confirmée en appel jeudi, la cour estimant que le gouvernement n’avait pas établi que les conditions régnant dans cette ville justifiaient le déploiement de soldats.
Los Angeles, Washington, Memphis
Dans son dossier à la cour suprême, John Sauer, le conseiller juridique du gouvernement, estime au contraire que les agents fédéraux à Chicago sont «contraints d’opérer sous la menace constante de violences collectives».
Le blocage du déploiement de la garde nationale «empiète de manière abusive sur l’autorité du président et met inutilement en danger le personnel et les biens fédéraux», a ajouté M. Sauer.
Depuis des semaines, le président républicain ciblait Chicago, annonçant vouloir y déployer la garde nationale comme il l’a fait à Los Angeles, Washington et Memphis (sud), à chaque fois contre l’avis des autorités locales démocrates. Un déploiement similaire à Portland, autre ville dirigée par les démocrates, a été provisoirement bloqué par la justice.
Les gardes nationaux, des réservistes de l’armée, sont formés pour intervenir dans des situations de catastrophes naturelles, mais ils peuvent également combattre à l’étranger.
Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une «invasion» des Etats-Unis par des «criminels venus de l’étranger» et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés.