Exposition d’un photographe suisse sur les rescapés de l’Holocauste

Les survivants de l'Holocauste, le photographe suisse Jean-Pierre Boesch a voulu les connaître, les faire parler et surtout les photographier dans la banalité de leur vie d'aujourd'hui. Après Israël et la Suisse, cette exposition tourne en Europe.

Les survivants de l’Holocauste, le photographe suisse Jean-Pierre Boesch a voulu les connaître, les faire parler et surtout les photographier dans la banalité de leur vie d’aujourd’hui. Il a fait de ces photos une exposition qui a été présentée à Tel-Aviv et à Bienne. Cette exposition jette une lumière crue sur les rescapés du projet nazi d’extermination «Nuit et Brouillard». Après Israël et la Suisse, cette exposition tourne en Europe.

«Avant le chaos, il y eut la vie. Après le chaos, la survie» écrit Jean-Pierre Boesch, en préface à la brochure de son exposition de photos sur «Les survivants de l’Holocauste…aujourd’hui». Cette exposition, née de l’éveil de sa sensibilité à leur souffrance au moment de l’affaire des fonds en déshérence, démontre, dit-il, «la victoire de la dignité humaine sur une idéologie monstrueuse».

Il a fixé sur la pellicule les visages de cinquante femmes et hommes qui sont sortis de «cette réalité hors marges de la civilisation». Pourtant rien ne prédestinait Jean-Pierre Boesch, né en Suisse en 1957, qui a enseigné quinze ans les langues anciennes dans un collège de Bienne, avant de se consacrer entièrement à la photographie et aux grands reportages, à traiter, appareil de photo en main, un tel sujet. Il est allé à la rencontre des rescapés du génocide avec le sentiment d’entrer dans un monde clos, où le silence est encore de rigueur et la mémoire intacte. Pendant tout son travail de recherche et de photographie, il dit avoir été reçu «à bras ouverts».

Cette exposition, a déjà été présentée à la Cinémathèque de Tel-Aviv (26 mai-23 juin 1999), aux Journées photographiques de Bienne (4 septembre-3 octobre 1999). Elle se déplacera du 8 au 23 decembre à Bruxelles, puis ensuite à Stockholm. L’exposition est parrainée et financée par la Fédération Suisse des Communautés Israélites et la Fondation Doron (Suisse).

Serge Ronen