Lausanne devient la capitale de la cryptozoologie

Monstre du loch Ness, yeti, dragon, licorne, toutes les traces de ces animaux mythiques sont désormais réunies au Musée cantonal de zoologie de Lausanne. Bernard Heuvelmans vient en effet de léguer sa collection, le fruit de plus de 50 ans de recherches.

Monstre du loch Ness, yeti, dragon, licorne, toutes les traces de ces animaux mythiques et maudits sont désormais réunies au Musée cantonal de zoologie de Lausanne. Bernard Heuvelmans vient en effet de léguer sa collection au musée vaudois, le fruit de plus de 50 ans de recherches.

Il faut tout d’abord rendre hommage au professeur belge Bernard Heuvelmans. Le père de la cryptozoologie, la science qui étudie les animaux dont l’existence n’est pas encore prouvée, a consacré sa vie entière à traquer les moindres traces de ces animaux fabuleux. Mais c’est en éminent zoologue, en véritable scientifique, que Bernard Heuvelmans est parti à la chasse aux bêtes mythiques, monstre du Loch Ness, dragons, licornes, kraken.

Ses travaux lui ont permis de réunir plus de 50’000 dossiers, une superbe bibliothèque, des témoignages, des photos, des ossements, des empreintes. Et le professeur n’a cessé de traquer chaque indice, d’analyser leur convergence pendant plus d’un demi-siècle. C’est ce trésor que Bernard Heuvelmans vient de léguer au Musée cantonal de Zoologie de Lausanne. Un trésor bien sûr destiné au public qui désire rêver un peu aux monstres fantastiques dont parlent les légendes. Mais aussi un trésor pour les scientifiques qui, à force de s’acharner sur ces mystérieux animaux, réussissent parfois à leur rendre vraiment vie. C’est ainsi qu’on a découvert l’existence d’un de ces fameux monstres marins, un poulpe géant mesurant plus de 17 mètres de long, ou un dragon nommé varan de Komodo.

Avec cette collection, Lausanne devient véritablement une capitale de la cryptologie : entre la mythologie et les sciences naturelles, avec un regard de zoologue.

Catherine Miskiewicz