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Les films américains des années 60 à la Cinémathèque suisse

Avec "Easy Rider", Dennis Hopper est entré dans la légende du cinéma américain des années 60. Keystone Archive

Le cinéma américain de la fin des années 1960 passionne la Cinémathèque suisse à Lausanne. Une rétrospective de 70 films réunit notamment «Easy Rider», «The French Connection» et «La horde sauvage».

«Scorcese, Coppola, Altman et autre Allen étaient des réalisateurs fous de cinéma – s’enthousiasme Bernard Uhlmann, vice-président de la Cinémathèque suisse – ils sortaient des studios et descendaient dans la rue pour filmer leurs scènes.»

En effet, les cinéastes de l’époque s’attaquaient à d’autres sujets. Les producteurs prenaient des risques financiers. Les scénaristes se mettaient à écrire différemment que leurs aînés de l’âge d’or du cinéma américain des années 1930, 40 et 50.

Ainsi, la Cinémathèque suisse propose un regard panoramique sur une collection de longs métrages tournés entre 1966 et 1980.

Cette époque charnière marque d’ailleurs la fin des grands studios et du cinéma de genre. Elle voit l’émergence de cinéastes indépendants influencés par le cinéma d’auteur européen.

«Leurs films démontraient que l’on pouvait susciter la réflexion et faire appel à l’intelligence du public sans l’ennuyer», relève à son tour Hervé Dumont, le directeur de la Cinémathèque suisse.

C’est dire si cette rétrospective offre une comparaison bienvenue avec le cinéma américain actuel, qui s’aligne trop souvent, selon Hervé Dumont, «sur la paresse et l’infantilisme ambiants».

«Aujourd’hui, renchérit Bernard Uhlmann, 90 à 95 pour cent des films américains ne présentent aucun intérêt. Alors qu’un long métrage de Robert Altman ou de Woody Allen, qui ont commencé durant ces années là, ont toujours quelque chose à dire, à faire passer.»

Plusieurs films-cultes sont ainsi programmés. Parmi eux figurent «Easy Rider» de Dennis Hopper, sur l’intolérance de l’Amérique profonde et «M.A.S.H» de Robert Altman qui ausculte le quotidien d’une antenne chirurgicale opérant durant la guerre de Corée.

A ces petits bijoux, il faut encore ajouter «Duel», le premier film de Steven Spielberg, «The Last Picture Show» (La dernière séance) de Peter Bogdanovich, «Carnal Knowledge» (Ce plaisir qu’on dit charnel) de Mike Nichols et «The Wild Bunch» (La horde sauvage), le long métrage le plus connu de Sam Peckinpah.

Emmanuel Manzi

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