Les obsèques de Jacques Chessex à Lausanne

Quelque 600 personnes ont rendu un dernier hommage à l'écrivain vaudois mercredi à la cathédrale de Lausanne avant son inhumation à Ropraz, village du Jorat vaudois où il avait élu domicile. Des personnalités politiques, culturelles et des médias ont assisté au culte.

Parmi elles figuraient le président du gouvernement vaudois Pascal Broulis, le syndic de Lausanne Daniel Brélaz, l’ex-directeur de la Cinémathèque suisse Freddy Buache, le photographe Marcel Imsand, le cinéaste Lionel Baier, le graveur Pietro Sarto et le romancier et philosophe Jean Romain.

«Je ne crois pas au hasard. Il est mort debout et au milieu des livres», a dit le romancier français Jérôme Garcin, ami de longue date de Jacques Chessex, qui s’est exprimé durant le culte.

Dans son éloge funèbre, il a évoqué «la voix chaude, douce, onctueuse» du romancier vaudois. Il a parlé de ses gestes «amples, lents, apaisés, apaisants» mais aussi sa prose «belle, coulée dans le marbre que le temps n’atteint pas.»

C’était «un travailleur acharné» et son unique raison d’écrire «a été d’apprendre à mourir». Jérôme Garcin a conclu son hommage par cette phrase: «Il ne faut pas le pleurer mais le lire pour le garder toujours vivant».

Avec son roman L’ogre, Jacques Chessex est devenu en 1973 le premier titulaire du Prix Goncourt ne possédant pas la nationalité française.

Décédé subitement vendredi dernier à l’âge de 75 ans, il a par exemple publié le Portrait des Vaudois en 1969, L’ardent royaume en 1975, Jonas en 1987, L’imparfait en 1996 ou encore Le vampire de Ropraz en 2008 et Un juif pour l’exemple cette année.

swissinfo.ch et les agences