La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse

Quand business rime avec culture et show-biz

L'entrée du Waldorf-Astoria est aussi éblouissante que le fut le défilé musical à l'intérieur de l'hôtel. Keystone

On dit du Forum économique mondial qu'il est terne et trop sérieux. Mais, à New York, la soirée d'ouverture ressemblait à celle des Grammy Awards.

Le Forum, c’est le rendez-vous des riches et des puissants de la planète. Les industriels et les banquiers y croisent des ministres ou d’éminents professeurs d’université.

La mise est généralement sobre, le ton terriblement sérieux. C’est vrai qu’on est là pour «améliorer l’état du monde», comme le proclame la devise de la maison.

L’unité dans la diversité

Mais c’est oublier que l’on trouve quelques stars du show business parmi les habitués de la manifestation. Parmi eux: Bono, le chanteur du groupe U2, Peter Gabriel ou encore Quincy Jones. Trois des chevilles ouvrières de la soirée d’ouverture du Forum, destinée à célébrer «l’unité dans la diversité».

Le décor: l’énorme salle de bal de l’hôtel Waldorf-Astoria, l’un des palaces de New York, qui sert de cadre, cinq jours durant, au Forum. Sur scène, un défilé musical éblouissant. Cela va de la très prometteuse chanteuse américaine India.Arie, au très confirmé Henri Salvador. Qui, à 80 ans, fait plus fort en France que Madonna, rappelle Quincy Jones.

Les continents et les régions se succèdent. L’Afrique, avec Angélique Kidjo, ou les voix de Soundz of Africa. Et l’Amérique latine, avec le Cubain Arturo Sandoval, L’Asie, enfin, avec la chanteuse Hikaru Utada, dont le premier album s’est vendu à 9,5 millions d’exemplaires au Japon.

Messier en vedette américaine

Les styles aussi se mêlent. Du jazz, avec Herbie Hanckock et Branford Marsalis. De la musique classique, avec la soprano américaine Renée Feming et le violoniste Joshua Bell. Et de la musique traditionnelle, avec l’Indien Ravi Shankar, ou le joueur d’oud palestinien Simon Shaheen.

Mais la vraie vedette de la soirée, c’est, peut être, Jean-Marie Messier, l’homme qui a permis ces mélanges, l’amphitryon de la soirée.

Le patron de Vivendi Universal – l’un des plus grands empires médiatiques de la planète – ne joue pas de la musique. Et il ne chante pas (en public). Mais c’est pourtant l’un des rois du divertissement.

Le pouvoir de la musique

Le Français est venu en voisin. Depuis quelques mois, il vit sur Park Avenue. Pour un businessman, il est plutôt à l’aise sur scène, le microphone à la main, dans son anglais rehaussé d’un «french accent».

Jean-Marie Messier, qui vient de soulever une tempête en France pour s’en être pris à l’exception culturelle, dit sa conviction: «la musique a le pouvoir d’abattre les barrières, de gommer les différences culturelles».

Culture, show-biz et gros sous. Voilà encore un autre aspect du Forum économique mondial.

Pierre Gobet, envoyé spécial à New York

Les plus appréciés

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision