France: un ancien directeur témoigne contre la BCGe
La Banque Cantonale de Genève (BCGe) fait l’objet d’une enquête parlementaire en France. Aujourd’hui, les députés français minimisent l’affaire révélée la semaine dernière par «La Tribune de Genève».
La Banque Cantonale de Genève (BCGe) fait l’objet d’une enquête parlementaire en France. Aujourd’hui, les députés français minimisent l’affaire révélée la semaine dernière par «La Tribune de Genève».
En 1993, la BCGe crée une filiale dans l’Hexagone, dirigée par un Français, Bernard Monnot, et ouvre deux bureaux, l’un à Lyon, l’autre à Annecy. L’établissement a-t-il aidé ses clients français à frauder le fisc? C’est ce que laisse entendre «La Tribune de Genève» du 20 novembre dernier. Le quotidien avance que la banque suisse pourrait perdre l’agrément délivré par la Banque de France. Elle serait alors contrainte de quitter le pays.
Par ailleurs, «La Tribune de Genève» révélait qu’une mission de l’Assemblée nationale se penchait sur les activités de la BCGe France SA, une filiale qui emploie 28 personnes et dont le bilan atteignait, en 1998, un milliard de francs français.
Des accusations particulièrement graves, aussitôt démenties par la banque. «Les faits allégués sont faux», répond l’établissement financier, qui dénonce une «campagne de dénigrement». Corinne Mory Prenant, porte-parole de la BCGe, affirme que cette mission parlementaire française n’a jamais pris contact avec la direction de la Banque cantonale.
De son côté, la mission d’information «sur les obstacles au contrôle et à la répression de la délinquance financière et du blanchiment des capitaux en Europe», forte d’une vingtaine de parlementaires, reconnaît qu’elle a effectivement entendu Bernard Monnot, l’ancien directeur général de la filiale française de la BCGe, licencié en 1996.
Toutefois, pour Vincent Peillon, député socialiste et président de cette mission, l’audition de cet ancien cadre, actuellement en procès avec la banque genevoise, ne permet pas de proférer des «accusations de blanchiment à l’encontre de la BCGe».
Ian Hamel
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