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Le pouvoir d’achat est meilleur en Suisse

A Zurich, il faut travailler 14 minutes pour s'offrir un Big Mac. Keystone

Une étude indique que les villes suisses ont le pouvoir d’achat le plus élevé du monde, malgré que certains produits y soient plus chers qu’ailleurs en Europe.

L’étude «Prix et salaires» publiée par l’UBS, numéro un bancaire suisse, montre que, Zurich, avec Oslo, Copenhague et Tokyo, est parmi les villes les plus chères du monde.

Parmi les dix villes les plus chères au monde, quatre sont suisses. Zurich pointe au 4e rang d’un classement dominé par Oslo, Copenhague et Tokyo. Selon ce palmarès des villes les plus onéreuses établi par l’UBS, Bâle occupe la 7e place, Genève la 9e et Lugano la 10e.

Selon l’étude publiée ce lundi par l’UBS, le grand changement par rapport à 2003 concerne les cités américaines qui sont devenues moins chères grâce à la baisse du dollar.

Le nouveau calcul de l’indice des salaires tient compte, d’une part, du taux de change et du renchérissement, et, d’autre part, du fait qu’une partie de la croissance économique entraîne une hausse des salaires réels au profit des employés.

Dans le classement sur le niveau des salaires bruts, la Suisse et la Scandinavie trustent les premières places. Le podium est composé de Copenhague, Zurich, Bâle et Oslo.

Salaire plus élevé

Dans ces villes, le salaire horaire est environ deux à trois fois plus élevé (30-37 francs) que la moyenne des villes recensées (13 francs). C’est à Bombay, Karachi, Nairobi, Lagos et Manille qu’il est le plus bas (1 à 3 francs.), soit 10 à 15% en-dessous de la moyenne mondiale.

Le niveau des salaires nets est largement inférieur au niveau des salaires bruts en Scandinavie (Copenhague, Oslo et Stockholm), en Allemagne (Francfort, Berlin), au Canada (Toronto, Montréal) et en Belgique (Bruxelles), car dans ces pays, les impôts et les cotisations sociales sont particulièrement élevés.

Globalement, l’écart entre les deux extrémités de la fourchette est important. Après déduction de ces charges, le salaire horaire disponible oscille entre 20 et 27 francs dans le tiers supérieur des villes concernées, et entre 1 et 3 dans le tiers inférieur, la moyenne mondiale se situant à 9,5 francs.

Ainsi, les impôts et les cotisations sociales comptent pour un bon tiers du salaire horaire brut, soit 3,5 francs.

Toutefois, en termes de salaires nets, les villes scandinaves accusent un recul en raison d’une lourde fiscalité et de charges sociales élevées, a expliqué l’UBS.

La mise à jour Prix et salaires de l’UBS évalue le pouvoir d’achat dans 71 villes du monde en se basant sur les tendances des monnaies, de l’inflation et de la croissance.

Quatorze minutes pour un Big Mac

L’étude «Prix et salaires» établit aussi une comparaison en termes de pouvoir d’achat intérieur. Zurich arrive en tête devant Bâle et Luxembourg.

Par rapport à 2003, il faut travailler une ou deux minutes de moins en moyenne mondiale pour pouvoir acheter un Big Mac, un kilo de riz ou du pain.

Par exemple, il faut travailler 14 minutes à Zurich pour s’acheter un Big Mac tandis que le même achat à Nairobi, dernière ville classée, nécessite 181 minutes.

L’«indice Big Mac» est couramment utilisé comme indicateur non officiel mais efficace du pouvoir d’achat.

Ce hamburger vendu par une célèbre chaîne de self-services est un produit de consommation global et, surtout, il est vendu selon une politique de prix très précise, calculée en fonction du volume nécessaire des ventes.

Disparités européennes

L’UBS met également le doigt sur la disparité entre Europe de l’Ouest et de l’Est.

Dans la plupart des nouveaux membres de l’Union européenne (UE) en Europe de l’Est, une hausse des salaires réels a engendré une progression du pouvoir d’achat. Aussi les Lituaniens, les Polonais ou les Tchèques doivent-ils travailler moins longtemps pour pouvoir s’offrir un Big Mac.

Néanmoins, l’adhésion des dix pays d’Europe de l’Est au printemps 2004 a entraîné un repli du pouvoir d’achat moyen de l’UE d’environ 20%. La disparité du pouvoir d’achat entre les pays de l’«ancienne» et ceux de la «nouvelle» UE reste important, en raison surtout de l’écart des salaires.

A l’échelle du globe, le pouvoir d’achat le plus haut est observé dans des villes suisses, à Luxembourg ou encore à Los Angeles et à Miami

swissinfo et les agences

Pouvoir d’achat et salaire horaire net:
Zurich: 100
Bâle: 98,3
Luxembourg: 97,6
Genève: 92,5
Lugano: 90,7

– En publiant l’analyse Prix et salaires tous les trois ans, les économistes d’UBS fournissent un aperçu des prix des biens et services, des salaires, des retenues salariales et des durées de travail ainsi que du pouvoir d’achat qui en résulte dans 71 villes réparties sur les 5 continents, à partir d’un sondage rassemblant plus de 35’000 données.

– Le prochain sondage complet des données ponctuelles sur les prix et salaires est prévu au printemps 2006.

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