Sirus: un programme pédagogique qui renforce la diplomatie Suisse
Quatorze fonctionnaires du Ministère algérien des Affaires étrangères terminent un stage intensif à l’Institut universitaire des hautes études internationales de Genève. Une formation qui s’inscrit dans le cadre d’un programme lancé par la Confédération.
Quatorze jeunes fonctionnaires du Ministère algérien des Affaires étrangères terminent un stage intensif à l’Institut universitaire des hautes études internationales de Genève. Une formation qui s’inscrit dans le cadre d’un programme lancé en 1992 par la Confédération.
L’idée d’organiser ce stage a été lancée lors du passage du président algérien Abdelaziz Bouteflika au forum de Crans-Montana en juin de l’année passée (photo). Elle s’est concrétisée, en octobre dernier, lors de la visite à Alger du ministre suisse des Affaires étrangères, Joseph Deiss. Ce stage, qui s’adresse à de futurs diplomates, s’est donc négocié au plus haut niveau et traduit la volonté helvétique de renouer, voire d’approfondir des liens avec l’Algérie de Bouteflika.
C’est dans le même esprit que la Suisse a offert, dès 1992 déjà, ce programme SIRUS (Swiss International Relation University Seminar) à des futurs diplomates de nombreux pays de l’ancien bloc soviétique et de l’ancienne Yougoslavie.
Le stage actuel, qui se termine ce vendredi, est donc le sixième du genre. Il propose une série de présentations touchant aux relations internationales, à la politique, à l’économie et à la communication, sans oublier des travaux pratiques sur l’art des négociations multilatérales et une présentation de la politique étrangère de la Suisse. Ancrés dans l’actualité, les cours sont complétés par la visite des organisations internationales et agrémentés par quelques escapades touristiques.
Ce programme copieux permet aux stagiaires de rafraîchir leurs connaissances théoriques. Il leur offre également une occasion unique de palper la réalité des organisations internationales. Quant à la Suisse, elle en profite pour construire, voire renforcer, ses liens diplomatiques avec les pays concernés. Berne espère ainsi réactiver son rôle de bons offices, quelque peu éclipsé depuis la chute du Mur de Berlin.
Enfin, dispensée par l’Institut universitaire des hautes études internationales, cette formation prouve, si besoin est, que c’est à Genève que se construit l’essentiel de la diplomatie suisse.
Frédéric Burnand
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