ABB surfe sur la croissance en Chine
Les grands travaux d'infrastructures en Chine permettent à Asea Brown Boveri (ABB) de rester profitable en Asie. Le groupe industriel helvético-suédois tire ainsi son épingle du jeu en absorbant le choc dû au ralentissement de l'activité économique ailleurs dans la région.
L’un des principaux fournisseurs de technologies au monde dans les secteurs de l’énergie et de l’automation industrielle, ABB dépend, aujourd’hui, de la Chine pour le tiers de ses revenus en Asie.
Ces trois dernières années, les ventes de sa filiale chinoise ont progressé de 20% par an. Un résultat qu’elle est parvenue à maintenir au cours des six premiers mois de 2001.
Compenser le recul des exportations
«Le développement de nos affaires en Chine est particulièrement robuste. Surtout dans l’industrie pétrochimique, l’énergie et la modernisation des grandes infrastructures du pays comme ses ports, ses aéroports, ses technologies de l’information», déclare Paul Chan, porte-parole de ABB China. Les nouvelles commandes reçues au premier semestre 2001 se sont accrues de 30%.
La Chine a augmenté, dans une large mesure, ses dépenses publiques pour compenser le recul de ses exportations depuis que les Etats-Unis, l’Europe et le Japon achètent moins ses produits.
Ses investissements en nouvelles infrastructures ont atteint 134 milliards de dollars au premier semestre 2001, soit une progression de 18% par rapport à la période correspondante de l’an dernier.
L’Indonésie, un point noir
Cette performance remarquable du groupe helvético-suédois en Chine lui permet de compenser le recul de ses ventes ailleurs en Asie. Ses résultats, d’ailleurs, sont un reflet des conditions économiques qui prévalent dans ses différents pays.
Selon Dinesh Paliwal, un vice-président de ABB, les commandes du groupe en Asie ont diminue de 7% en monnaies locales durant le premier semestre de 2001. Les baisses les plus fortes ont été enregistrées en Indonésie, en Thaïlande, au Japon et à Taiwan.
Le point noir pour ABB dans la région est l’Indonésie. ABB a subi plusieurs annulations de commandes importantes. Parmi elles, une raffinerie, une usine pétrochimique, un gazoduc et une fabrique de papier.
Georges Baumgartner
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.