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Avec Syngenta, Novartis devient le leader mondial de l’agrochimie

Le groupe bâlois Novartis et l’anglo-suédois AstraZeneca regroupent leurs activités agrochimiques en créant une nouvelle société, Syngenta. Avec un chiffre d’affaires de plus de 12 milliards de francs, Syngenta devient le numéro 1 mondial du secteur.

Le groupe bâlois Novartis et l’anglo-suédois AstraZeneca regroupent leurs activités agrochimiques en créant une nouvelle société, Syngenta. Avec un chiffre d’affaires de plus de 12 milliards de francs, Syngenta devient le numéro 1 mondial du secteur. Les conséquences sociales sont lourdes: 3000 emplois disparaissent dans les deux groupes.

Numéro 1 dans la protection des plantes (insecticides, herbicides, pesticides et autres fongicides), numéro 3 dans les semences: Syngenta, à condition que les autorités anti-trusts ne lui imposent pas de se séparer de certaines activités, réalisera près d’un quart du chiffre d’affaires mondial de l’agrochimie. Le nouveau mastodonte dépassera de loin les deux autres géants que sont le franco-allemand Aventis (16 pour cent) et l’américain Monsanto (13 pour cent).

C’est le groupe suisse qui tient les rênes de la nouvelle société, avec 61 pour cent du capital. Son siège sera d’ailleurs à Bâle, et c’est le patron de la division agrochimie de Novartis, Heinz Imhof, qui assumera la présidence du conseil d’administration, la direction opérationnelle revenant à son homologue chez AstraZeneca, Michael Pragnell.

Cette opération n’est pas une surprise. Dans le monde entier, l’agrochimie connaît des difficultés et tous les acteurs importants de la branche planchent sur des scénarios de rapprochement. Après ses piètres résultats de 1998 dans ce secteur et la poursuite de la dégradation au début de l’année, Novartis avait annoncé, dès le mois de juin, un plan de restructuration prévoyant la suppression de 1100 emplois, dont 300 en Suisse. Une soixantaine de licenciements sont déjà intervenus à Bâle, mais le site de Monthey (VS), où travaillent quelque 850 personnes, a pour le moment été épargné.

Les employés valaisans ont maintenant toutes les raisons d’être inquiets. Novartis a bien précisé que ces nouvelles mesures d’économie s’ajouteront à celles déjà prises. A Monthey, les syndicats ont commencé à mobiliser le personnel. Le patron de Novartis, Daniel Vasella, s’est pourtant voulu rassurant. Selon lui, la localisation du siège à Bâle devrait amener des créations d’emplois. Mais il n’est pas en mesure de dire où, ni combien de postes disparaîtront en Suisse.

Joël Quilleré

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