Feu vert à l’amnistie fiscale italienne
L'amnistie fiscale a été définitivement approuvée vendredi par le parlement italien. La mesure était contestée par l'opposition qui la dénonce comme faisant le jeu des «mafieux» et des délinquants. De son côté, le Tessin prévoit d'importantes sorties de capitaux vers l'Italie.
La Chambre des députés, où le gouvernement de centre-droit de Silvio Berlusconi est largement majoritaire, a adopté un décret anti-crise comprenant notamment des clauses sur l’amnistie fiscale par 270 voix favorables, alors que 250 députés ont voté contre et 2 se sont abstenus.
Capitaux, biens immobiliers, titres financiers, yachts, bijoux: moyennant le paiement d’une amende équivalente à 5% de leur valeur, les Italiens vont pouvoir rapatrier anonymement leurs biens cachés à l’étranger à l’insu du fisc ou les régulariser et les laisser sur place, s’ils sont dans un Etat garantissant l’échange d’informations avec l’Italie.
Cette amnistie ne sera pas sans conséquence pour la place financière du Tessin. L’Association bancaire tessinoise (ABT) prévoit la régularisation de 20 à 30% des fonds de clients italiens sous gestion dans le sud du canton.
Les banques suisses espèrent toutefois que les filiales des établissements helvétiques en Italie pourront récupérer les capitaux rapatriés.
Les autorités italiennes estiment à 300 milliards d’euros les fonds cachés à l’étranger et qui pourraient être rapatriés dans le cadre de l’amnistie. Sur cette somme, 125 milliards d’euros se trouveraient en Suisse.
swissinfo.ch et les agences

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