Le GPRS peut relancer le marché du mobile
Cette nouvelle technologie de transfert de données accroît la vitesse d'accès au Web. Une façon de tester la demande avant le lancement de l'UMTS.
Après Sunrise et Orange, c’est Swisscom qui propose dès le 1er février la technologie GPRS sur son réseau mobile. Cette norme offre une connexion permanente à l’Internet avec une vitesse de transmission théorique de 170 kbit/s contre les misérables 9,6 kbit/s du réseau GSM actuel.
Avec le GPRS, fini les attentes interminables pour se connecter à l’Internet via son mobile. Vous pouvez recevoir ou envoyer des données à tout moment sans devoir d’abord établir une communication, et profiter d’une vitesse plus élevée pour accéder à vos mails ou aux services Wap.
Ne pas se précipiter sur les appareils
Le GPRS est présenté comme le vecteur de nouveaux services multimédias mobile. Opérateurs et équipementiers se tiennent les pouces dans l’espoir que les consommateurs se ruent sur les appareils dotés du GPRS qui ont envahi les vitrines.
Mais le pari est loin d’être gagné d’avance. Actuellement la vitesse de transmission réelle ne dépasse pas 40 kbit/s, moins qu’une connexion à Internet via le réseau téléphonique classique (56 kbit/s). Ce n’est probablement pas avant 2003 que les 170 kbit/s promis seront atteints.
D’ailleurs les appareils GPRS actuels ne sont pas vraiment au point puisque Swisscom recommande aux clients de ne pas se précipiter sur les derniers modèles sortis sur le marché, et d’attendre trois ou quatre mois.
«En l’état actuel, le GPRS ne correspond pas au saut technologique annoncé. Il offre certes une liaison plus rapide à Internet, reste à savoir si cela sera suffisant pour générer un vrai engouement du public», explique le responsable d’une société de télécommunication.
En fait le GPRS sera un moyen de tester la réaction des utilisateurs et de déterminer quels services demande le public avant le lancement de l’UMTS, la téléphonie mobile de la troisième génération prévue d’ici à deux ans. Si aucun des services GPRS ne décolle, le monde des télécoms risque de broyer du noir encore pendant plusieurs années.
Dix Ko coûtent 19 centimes
Le GPRS facilite, par exemple, l’envoi et la réception de mails ou les «chats» depuis son mobile. Au niveau du prix, la facturation s’effectue selon le volume de données transmises et pas en fonction de la durée de la communication.
Chez Swisscom, le transfert de 10 Ko (l’unité minimum de facturation) coûte 19 centimes. Un prix raisonnable puisqu’une page Internet formatée pour une connexion mobile via un téléphone Wap correspond en moyenne à 1 Ko. Précision qu’aucune taxe mensuelle supplémentaire n’est prélevée pour bénéficier des services GPRS.
Luigino Canal
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.