Les conventions collectives favorisent une hausse des salaires

Les négociations salariales ont parfois passé par la grève. Ici le conflit chez Aare, à Rheinfelden. Keystone

Quelque 355 000 salariés bénéficient cette année d’un salaire effectif revu à la hausse de 1,4 pour cent en moyenne, dont 0,4 pour cent «au mérite». Ces résultats ont été publiés lundi par l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Les négociations salariales qui se sont déroulées pour la plupart en automne de l’année dernière se sont fondées notamment sur un taux d’inflation qui a atteint 0,8 pour cent en 1999. L’OFS a constaté que même les traitements minimaux ont progressé de 1,4 pour cent pour 477 000 salariés assujettis à une convention collective de travail (CCT).

Ces chiffres reposent en effet sur les négociations menées par les partenaires sociaux pour 41 CCT. Elles représentent environ 624 000 salariés, soit 49 pour cent des travailleurs au bénéfice d’une CCT, et quelque 20 pour cent des personnes actives dans le secteur privé.

Sur ces 624 000 personnes, 86 pour cent ont tiré profit des négociations, relève l’OFS. 31 pour cent (17 CCT) ont bénéficié d’une augmentation aussi bien des salaires minimaux conventionnels que des salaires effectifs, 33 pour cent (8 CCT) seulement d’une hausse des salaires minimaux, et 22 pour cent (10 CCT) seulement d’un relèvement des salaires effectifs.

Les adaptations varient nettement selon les branches. Et dans le cadre de 5 CCT, représentant 14 pour cent des salariés assujettis, les négociations n’ont débouché sur aucune augmentation. En ce qui concerne les salaires effectifs, les négociations sur 29 CCT couvrant ensemble 335 000 personnes ont abouti à une hausse moyenne de 1,4 pour cent, dont 0,4 pour cent à titre individuel («au mérite»).

Il n’y a pas eu de négociations sur les salaires effectifs dans le secteur primaire, a constaté l’OFS. Dans le secteur secondaire, l’augmentation moyenne s’inscrit à 1,5 pour cent, dont 0,2 pour cent à titre individuel. Pour le secteur tertiaire, la progression a été de 1,1 pour cent. La part «au mérite» dans le secteur des services – 0,7 pour cent – est plus forte que dans le secondaire.

Par branches, les hausses effectives les plus marquantes ont été enregistrées dans la fabrication de produits minéraux non métalliques ( 2,1 pour cent), le travail des métaux ( 1,9 pour cent) et la construction ( 1,7 pour cent). Le résultat le plus faible est sorti des négociations dans l’hôtellerie et la restauration ( 0,0 pour cent). La fabrication d’instruments médicaux et de précision ( 0,9 pour cent) et la fabrication de machines et d’équipements ( 0,5 pour cent) sont aussi nettement sous la moyenne.

En ce qui concerne les salaires minimaux inscrits dans les CCT, il apparaît que comme les traitements effectifs, ils n’ont pas évolué dans le secteur primaire par rapport à 1999. Dans le secteur secondaire, ils ont progressé de 1,4 pour cent, et dans le tertiaire de 1,5 pour cent.

swissinfo avec les agences