Zurich Financial Services plonge
Le troisième assureur européen subit de plein fouet les rumeurs qui précèdent la publication de ses résultats semestriels.
Cette année, le titre du groupe a déjà perdu 62 % de sa valeur. Une chute qui n’en finit pas.
Effectivement, les analystes s’attendent à la présentation de résultats décevants.
Mais les spéculations portent également sur l’annonce d’une augmentation de capital de 2,5 milliards de dollars (3,74 milliards de francs).
Selon la NZZ am Sonntag, cette augmentation serait largement garantie par les banques, en particulier UBS Warburg.
De fait, avec un cours à la baisse depuis deux ans, Zurich Financial Services (ZFS) a fort à faire pour regagner la confiance des investisseurs.
Cette confiance a été particulièrement ébranlée durant la fin de règne de Rolf Hüppi, à la tête du groupe durant dix ans.
Impact du 11 septembre
La stratégie de Rolf Hüppi visait à transformer ZFS en un puissant groupe financier. Un objectif qui a fini par tourner court.
L’année dernière, le groupe a en effet perdu 387 millions de dollars. Une perte due principalement aux demandes d’indemnisation consécutives aux attentats terroristes du 11 septembre 2001.
Rolf Hüppi a bien tenté d’attirer à nouveau les investisseurs en décidant une série de ventes de participations pour un montant de 5 milliards de dollars.
Mais, dans le même temps, le groupe a annoncé à quatre reprises une diminution de ses prévisions de bénéfices. Ce qui a maintenu le cours du titre ZFS à la baisse.
Cette plongée a fini par provoquer le départ de Rolf Hüppi de la présidence de la direction du groupe et son remplacement en mai par l’Américain James Schiro.
Clarifier la stratégie
Celui qui fut l’un des acteurs de la fusion en 1988 de Price Waterhouse avec la compagnie Coopers et Lybrand aura donc la lourde tâche de commenter jeudi les résultats semestriels du groupe.
Mais James Schiro, l’un des rares Américains à la tête d’une importante entreprise helvétique, devra surtout tracer des perspectives claires, tant sur le plan financier que stratégique.
Un programme indispensable pour regagner la confiance des investisseurs.
swissinfo/Robert Brookes
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