
Fribourg: conciliation vie privée vie professionnelle sous la loupe

Le personnel de l’administration centrale de l’Etat de Fribourg estime bénéficier de conditions de conciliation entre vie familiale et privée et vie professionnelle "assez bonnes". Le constat ressort d'une enquête réalisée par le Bureau de l’égalité hommes-femmes et de la famille (BEF).
(Keystone-ATS) Parmi les réponses, le fait de prendre ses vacances en fonction de ses besoins en termes de conciliation ne pose pas de problème à la grande majorité des participants, a indiqué vendredi devant la presse la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS). L’enquête laisse apparaître 44% de oui et 45% de plutôt oui.
Plus de 80% des participants considèrent par ailleurs que leur supérieur direct prend en compte leurs besoins liés à la conciliation, avec un taux de 42% de oui et 40% de plutôt oui. Aucun groupe n’a été identifié comme révélant un «désavantage marqué», ont noté les services du conseiller d’Etat Philippe Demierre.
Groupes moins satisfaits
Certaines personnes sont toutefois généralement moins satisfaites en matière de conciliation entre vie familiale et privée et vie professionnelle. Il s’agit des parents seuls avec enfants de moins de 25 ans et des personnes ayant une autre identité de genre que homme/femme et les personnes qui n’ont pas indiqué leur genre.
Figurent encore les apprentis pour l’accès aux informations ainsi que les personnes avec un taux d’occupation de moins de 50% et les classes salariales plus basses. Davantage de flexibilité et de soutien à la conciliation seraient dès lors nécessaires à ces cinq groupes pour accroître leur degré de satisfaction.
En outre, «les femmes sont certainement surreprésentées» dans le premier ainsi que les deux derniers groupes, précise le communiqué. Au-delà, plusieurs domaines font apparaître des besoins d’améliorations «significatives», à commencer par l’information venant de l’employeur qui «est particulièrement mal notée».
Des recommandations
Bon nombre de participants ne savent pas à qui s’adresser au sein de l’Etat pour des questions relatives à la conciliation (62% de non). De plus, les informations nécessaires concernant l’impact du temps partiel sur la retraite ne sont pas accessibles à tous les participants (40% de non, 28% de pas de réponse/ne sais pas).
Les plus jeunes sont ici particulièrement touchés, relève le BEF dans l’enquête réalisée du 31 mars au 18 avril, en collaboration avec le Bureau UND, qui jouit de 25 ans d’expérience dans le domaine. «Or, afin d’éviter tout risque de précarité à la retraite, il est essentiel de disposer de ces informations suffisamment tôt.»
Le Bureau UND, à Zurich, a formulé des recommandations: améliorer l’accès des femmes, à temps partiel notamment, aux fonctions de cadre, augmenter encore la flexibilité concernant les horaires, surtout pour les femmes, et informer concernant la conciliation, les droits et possibilités du personnel.
Il est conseillé encore d’organiser et de définir des remplacements en cas d’absence de plusieurs semaines. L’enquête a été envoyée à 5300 adresses courriel et affiche un taux de retour de 48%, avec une marge d’erreur de 1%. Ces résultats, jugés satisfaisants, garantissent sa représentativité.