
Grande-Bretagne: décès de Geoffrey Howe, ex-ministre de Tchatcher
(Keystone-ATS) L’ancien vice-premier ministre de Margaret Thatcher, Geoffrey Howe, qui joua un rôle clef dans sa chute, est décédé à 88 ans, probablement d’une crise cardiaque, a annoncé samedi sa famille. Geoffrey Howe a été chancelier de l’Echiquier de 1979 à 1983.
« C’est avec beaucoup de tristesse que la famille Howe annonce aujourd’hui la mort soudaine de Geoffrey Howe, hier soir, à l’âge de 88 ans à son domicile dans le Warwickshire », indique le communiqué familial. Geoffrey Howe fut l’un des principaux artisans de la politique économique de Margaret Thatcher et un europhile convaincu.
« La famille des conservateurs a perdu l’un de ses grands » hommes, a déclaré le premier ministre David Cameron, rendant hommage à un « homme doux, gentil et très réfléchi », doté de « courage », qui « n’a jamais cessé de donner des conseils importants et sensés ».
Geoffrey Howe a été le ministre le plus longtemps en fonction dans le gouvernement Thatcher, occupant successivement les fonctions de chancelier de l’Echiquier – soit ministre des Finances -, de ministre des Affaires étrangères puis de leader du parti conservateur à la Chambre des Communes et vice-premier ministre.
Un discours « qui a changé l’Histoire »
En novembre 1990, il a annoncé sa démission dans un discours devant la Chambre des Communes dans lequel il s’était attaqué avec virulence à la politique européenne de Margaret Thatcher et à son refus catégorique de voir le Royaume-Uni rejoindre le projet européen de monnaie unique.
Un discours « qui a changé l’Histoire », rappelle le Daily Telegraph, puisqu’il a entraîné une crise au sein du parti conservateur qui s’est conclue par la chute de Margaret Thatcher, trois semaines plus tard.
David Cameron a encore affirmé que l’action de M. Howe en tant que chancelier de l’Echiquier a été vitale pour redresser le pays. Il a diminué les emprunts, abaissé les taux d’intérêt et maîtrisé l’inflation », a déclaré le chef du gouvernement conservateur.
« La levée du contrôle des changes peut sembler une évidence aujourd’hui, mais c’était révolutionnaire à l’époque », a ajouté M. Cameron.