
Incendie de la mairie de Grenoble: revendication «prise au sérieux»
(Keystone-ATS) Une revendication de l’incendie de la mairie de Grenoble a été postée sur un site libertaire un mois après les faits, le 30 septembre. Elle est «prise au sérieux» par le parquet et les enquêteurs, a affirmé mardi le procureur de la République Eric Vaillant.
L’enquête est toujours en cours sur cet incendie qui a ravagé la salle du conseil municipal mais est resté circonscrit à cette partie du bâtiment de l’Hôtel de ville. Les enquêteurs avaient rapidement trouvé des «traces de supercarburant». Selon le rapport de la police scientifique, l’épandage a eu lieu «au niveau de l’accès central à la salle du conseil municipal».
Dans le texte de revendication, au ton parfois moqueur, le ou les auteurs racontent l’expédition des «briquets cagoulés, issus de la mouvance anarcho-autonome selon une source sûre» vers la mairie de Grenoble où il est question d'»immolation des institutions».
Le texte fustige la majorité dirigée par l’écologiste Eric Piolle, accusée de vendre «les bienfaits de la SmartCity» et de cacher «la grisaille derrière (les) façades d’écoquartiers écolos».
«Mise à feu de la démocratie»
«On comptait proposer au budget participatif de la ville de Grenoble un projet pas tant innovant: la mise à feu de la démocratie (…) On s’est démerdé.e seul.e», selon le texte à l’orthographe inclusive. «On a brûlé la mairie de Grenoble et on se souviendra du pouvoir qu’on a repris par cet acte de rébellion», ajoute-t-il.
L’incendie de la mairie s’est ajouté à une longue liste de faits similaires, également revendiqués: incendie des locaux de la radio France Bleu Isère et d’une église en janvier, incendie partiel d’un entrepôt de la société de travaux publics Eiffage en octobre 2018; celui d’un centre de culture scientifique en novembre 2017.
Sans parler des attaques contre la gendarmerie (septembre et octobre 2017), pour ne citer que les plus spectaculaires.