
José Maria Aznar n’exclut pas de remonter sur la scène politique
(Keystone-ATS) L’ancien président du gouvernement espagnol José Maria Aznar a suggéré mardi dans une interview télévisée qu’il pourrait faire son retour en politique. Un tel retour pourrait mettre en difficulté son héritier politique, Mariano Rajoy.
José Maria Aznar, membre du Parti populaire (PP, droite), a dirigé le pays entre 1996 et 2004. Il est considéré comme celui qui a présidé au boom économique espagnol du début des années 2000. Depuis son départ en 2004 et la désignation au sein du Parti populaire de Mariano Rajoy comme son successeur, il a donné peu d’interviews.
« Je ne me suis jamais soustrait à mes responsabilités. Je m’acquitterai de mes responsabilités, envers ma conscience, envers mon parti et envers mon pays. N’ayez aucun doute à ce sujet », a déclaré José Maria Aznar lors d’une interview à la chaîne de télévision Antena 3 alors qu’on l’interrogeait sur ses intentions.
Tout en refusant de dire s’il soutiendrait à nouveau Rajoy, Aznar a appelé le gouvernement à réduire les impôts et à agir pour l’emploi.
Rajoy critiqué
Son retour en politique serait un coup dur pour Mariano Rajoy, qui bénéficie d’une confortable majorité au parlement et d’une opposition socialiste assez faible, mais qui est contesté au sein de son parti pour sa gestion de la crise économique, de même que pour la tiédeur de sa réaction dans des affaires de corruption mettant en cause des dirigeants du PP.
L’actuel chef du gouvernement espagnol, tout en étant crédité de la stabilisation des finances publiques, est critiqué pour n’avoir pas réussi à tirer le pays de la récession. En Espagne, le taux de chômage représente 27% de la population active.
Quand l’économie espagnole était au plus mal l’an dernier, Rajoy a dû renoncer à ses promesses de campagne pour relever la fiscalité et réduire le montant des retraites.
En juin, il a été contraint de demander un plan de sauvetage de 41 milliards d’euros pour sauver les banques espagnoles, mettant de ce fait l’économie espagnole sous une stricte surveillance internationale.