
La BCE met en garde sur les risques entourant l’économie mondiale
(Keystone-ATS) La Banque centrale européenne (BCE) a corrigé à la baisse jeudi ses prévisions de croissance pour la zone euro. Son président, Jean-Claude Trichet, a insisté sur le degré élevé d’incertitude et les risques entourant l’économie mondiale.
La BCE entrevoit désormais une croissance de 1,6% en 2011 en zone euro. Lors de la précédente révision trimestrielle de ses pronostics en juin, elle avait au contraire relevé sa prévision de croissance à 1,9% pour cette année. Pour l’an prochain, la centrale européenne table sur une croissance de 1,3%, contre 1,7% jusque là.
Les marchés boursiers européens ont chuté après l’annonce de l’abaissement de ces prévisions avant de remonter en fin de séance. La Bourse suisse a également glissé dans le rouge, avant de se ressaisir et de terminer la séance dans le vert, l’indice SMI gagnant 0,50% à 5528,91 points.
L’euro s’enfonce
Du côté des devises, l’euro a creusé ses pertes face au dollar. Peu avant le discours du président de la BCE, la monnaie européenne est tombée à 1,3945 dollar, son niveau le plus bas depuis le 12 juillet, alors qu’il valait encore 1,4096 dollar mercredi soir.
Face à la monnaie helvétique par contre, l’euro n’a fait qu’effleurer brièvement le plancher de 1,20 franc défendu par la Banque nationale suisse (BNS). Il est descendu à 1,2074 franc au début du discours de M. Trichet, mais remontait à 1,2145 quelques minutes plus tard.
Discours pessimiste
L’économie de la zone euro devrait croître « très modérément » au second semestre de l’année en cours, les risques sont « intensifiés » et le degré d’incertitude entourant les perspectives de l’économie mondiale est « énorme », a M. Trichet.
« Le message principal dans ce domaine c’est l’incertitude », a dit le Français à propos de l’économie, sur fond de refroidissement aux Etats-Unis, de crise de la dette en zone euro et de tourmente sur les marchés financiers depuis début août.
Taux maintenus
La BCE a décidé de garder son principal taux directeur, référence du crédit en zone euro, à 1,5%. Dans le contexte actuel, une nouvelle hausse prochaine du taux ne semble plus à l’ordre du jour.