La force du franc pèse diversement sur les branches industrielles
(Keystone-ATS) L’industrie horlogère et l’industrie pharmaceutique devraient mieux absorber la hausse du franc que les autres branches de l’économie helvétique. La construction est également moins touchée pour l’instant, estiment les experts du Credit Suisse.
Les différences sont grandes selon les branches, a indiqué la banque dans son dernier manuel des branches. La force du franc pèse moins sur l’industrie horlogère car celle-ci ne vend qu’une petite partie de ses exportations en euros. Les horlogers peuvent ainsi augmenter leurs prix à l’étranger sans conséquence immédiate pour les acheteurs.
La pharma facture pour sa part un tiers de ses exportations en euros. Elle profite aussi du prix avantageux des importations venant de la zone euro, selon le moniteur des branches du 1er trimestre. La demande en produits pharmaceutiques est en outre importante en Suisse.
Du côté de l’industrie des machines, les entreprises spécialisées dans des produits de niche peuvent augmenter leurs prix tout en maintenant la demande, estiment les experts du Credit Suisse. Les autres doivent se battre sur les prix pour conserver leurs marges.
De son côté, l’industrie alimentaire et l’industrie métallurgique, qui dépendent principalement de la demande indigène, sont mises à mal par la concurrence de leurs fournisseurs étrangers et par les difficultés rencontrées par leurs clients lésés par la force du franc. La branche alimentaire subit aussi le tourisme d’achat.
La construction se trouve pour sa part dans une situation confortable pour l’instant. La construction d’immeubles de location a le vent en poupe, ces placements étant particulièrement intéressants pour les investisseurs.