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Le gouvernement bangladais renonce à recruter des professeurs de musique

Keystone-SDA

Le gouvernement provisoire du Bangladesh a renoncé à recruter des professeurs de musique pour ses écoles primaires, a-t-on appris lundi de source ministérielle. Les islamistes s'étaient fermement opposés à une telle initiative.

(Keystone-ATS) Après des années de répression exercée par l’ex-Première ministre Sheikh Hasina, tombée l’été 2024, les mouvements musulmans radicaux ont depuis refait surface dans le pays. De nombreux incidents et violences publics leur ont été imputés ces derniers mois.

En août dernier, le ministre en charge de l’Education primaire avait publié une circulaire annonçant le recrutement d’enseignants en musique. «Le gouvernement a renoncé à cette mesure et l’a actée», a confié un responsable du ministère sous couvert d’anonymat. Il en est de même pour des professeurs d’éducation physique qu’il souhaitait aussi embaucher.

Sitôt rendue publique, ce projet avait suscité l’ire du principal parti islamiste du pays, le Jamaat-e-Islami. L’un de ses principaux cadres, Golam Parwar, avait jugé inacceptable de faire appel à des professeurs de musique et de danse sans en recruter en même temps d’autres pour enseigner la religion.

«Un complot»

«Imposer la musique et la danse (dans les programmes) relève du complot et s’oppose clairement à l’Islam», avait pour sa part estimé Sajidur Rahman, responsable de l’influent groupe de pression Hefazat-e-Islam.

Les autorités n’ont fait aucun commentaire public sur cette question controversée. «Le gouvernement ne prendra aucune décision contraire à l’opinion publique», a toutefois indiqué la semaine dernière le ministre en charge des questions religieuses, A.F.M. Khalid Hossain, après une réunion avec ses collègues de l’Education.

Depuis le départ en exil en Inde de Mme Hasina, un gouvernement provisoire dirigé par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus a pris les rênes du Bangladesh jusqu’à des élections législatives prévues en février prochain. Interdit par l’ancien gouvernement, le Jamaat-e-Islami a été autorisé à y participer.

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