Le Gouvernement jurassien précise les propos de Valentin Zuber
"La Question jurassienne est institutionnellement close", a répété mercredi au Parlement la ministre jurassienne Nathalie Barthoulot. La ministre a rappelé la position du Gouvernement après les propos de Valentin Zuber, ministre élu le 9 novembre, sur le sort de la commune de Belprahon.
(Keystone-ATS) «Les propos d’un futur ministre ont pu porter à confusion», a estimé la ministre en réponse à une question orale de la députée PLR Sandra Nobs. «Il aurait peut-être dû faire usage de son devoir de réserve», a ajouté Nathalie Barthoulot sans jamais citer le nom de Valentin Zuber.
Invité le 10 novembre à l’émission «La Matinale» de la RTS, Valentin Zuber avait estimé que les citoyens de Belprahon n’avaient pas pu se déterminer sur leur appartenance en connaissant le sort de Moutier, suspendu à des recours. Ce village jouxtant Moutier avait refusé lors d’un vote de rejoindre le canton du Jura.
«Moi je maintiens que le processus par Berne n’a pas été propre à Belprahon et que c’est une épine dans le pied qui embête tout le monde et qui va embêter tout le monde pendant des décennies si l’on ne règle pas correctement Belprahon». Le futur ministre avait par la suite précisé ses propos, disant avoir simplement rappelé des faits et s’être exprimé en tant que citoyen.
«A aucun moment, il n’a remis en cause le règlement institutionnel de la Question jurassienne «, a souligné Nathalie Barthoulot. La ministre socialiste a rappelé que le Concordat sur les modalités du transfert de Moutier stipule que les deux cantons s’engagent à respecter leurs frontières, mettant donc un terme à tout différend territorial.
Les propos du futur ministre ont fâché l’UDC du Jura bernois qui a accusé le futur ministre de «rallumer de manière irresponsable le conflit jurassien». Selon elle, le Prévôtois aurait laissé entendre que le cas institutionnel de Belprahon n’était pas réglé.