Le gouvernement vénézuélien dément des décès dans les hôpitaux

(Keystone-ATS) Au troisième jour de la panne d’électricité qui paralyse le pays, le gouvernement vénézuélien a nié dimanche que quiconque ait perdu la vie dans les hôpitaux publics. Une ONG affirme que, faute de dialyse, quinze patients atteints d’affections rénales sont décédés.
« Nous constatons avec surprise que, sur les réseaux sociaux, on parle de quantité de morts. C’est absolument faux », a affirmé le ministre vénézuélien de la santé Carlos Alvarado à la télévision nationale. « Ces informations tendancieuses ne visent qu’à inquiéter la population ».
Après une inspection des établissements publics, il s’est dit en mesure d’affirmer que « 90% des générateurs sont en fonction après deux jours » de panne. « Cela a permis d’assurer le maintien en vie de centaines de patients qui se trouvaient en état critique dans nos centres. Il y a eu 15 à 17 patients qui ont été transférés dans d’autres centres, mais sans conséquences sérieuses », a-t-il assuré.
Samedi, le directeur de la coalition des organisations pour le droit à la santé et à la vie (CODEVIDA) Francisco Valencia, avait déclaré que quinze patients atteints d’affections rénales, qui n’avaient pu recevoir de dialyse faute de courant électrique, étaient décédés.
Electricité dans certains quartiers
Dimanche, le chef de l’opposition Juan Guaido, reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays, a affirmé à son tour que selon l’ONG Médicos por la Salud, « quinze décès sont dus à la panne ».
De plus, a-t-il ajouté sur Twitter, « 15’000 malades rénaux sont en danger, si l’électricité ne revient pas, car, sans électricité, pas de dialyse. C’est une tragédie sans précédent ».
Le ministre Alvarado a cependant insisté en déclarant que « tous les services d’urgence sont pleinement opérationnels » et le gouvernement « prêt à assurer les services d’urgence ».
Le courant est revenu dimanche soir dans certains quartiers de Caracas, provoquant des clameurs enthousiastes. Mais, à deux reprises déjà, vendredi et samedi, la joie avait été de courte durée, l’électricité avait à nouveau disparu après le bref retour.
Face à cette situation chaotique, le gouvernement a imposé une nouvelle journée chômée lundi aux fonctionnaires et aux écoliers.