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Des souvenirs à ne pas ramener de vacances

Stand d'objets de souvenir
Un article acheté de bonne foi peut être fabriqué à partir d'espèces animales et végétales protégées Alexa Lutteri/WWF Austria

Attention aux souvenirs ramenés de vacances. Des objets sont régulièrement confisqués à la douane pour violation de la protection des espèces.

Selon l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF), il arrive fréquemment que des vacanciers rapportent chez eux des coraux protégés – le plus souvent des fragments ramassés sur la plage – en guise de souvenir. Chez les voyageurs en provenance d’Asie, les autorités découvrent également, à l’occasion, des alcools contenant des serpents protégés, conservés dans les bouteilles.

Il est plutôt rare que des voyageurs rapportent de leurs vacances de la viande de brousse – c’est-à-dire de la viande provenant d’animaux sauvages parfois protégés. Selon le WWF Suisse, les objets fréquemment confisqués incluent également des articles en cuir fabriqués à partir de serpents, de varans ou de crocodiles, des bijoux en corail, en ivoire, en bois protégé, ou encore des châles en shahtoosh, confectionnés à partir de la laine de l’antilope du Tibet.

On trouve aussi des animaux séchés ou des parties de ceux-ci – comme des hippocampes, des os de tigre ou des dents de requin. Enfin, certains voyageurs tentent même d’introduire des animaux vivants, tels que des perroquets, des tortues ou des caméléons.

Antilopes du Tibet
La laine Shahtoosh de l’antilope du Tibet est utilisée notamment pour la fabrication de châles. Pour obtenir cette laine, les animaux sont tués, ce qui contribue à la mise en danger de l’espèce. Les antilopes du Tibet sont donc considérées comme menacées. EPA/Wang Lei

De nombreux souvenirs d’origine animale ou végétale sont soumis à la Convention de Washington sur le commerce international des espèces menacées (CITES). Cet accord vise à protéger les espèces animales et végétales menacées d’extinction à l’échelle mondiale. Les objets concernés par la CITES ne peuvent être importés que sous certaines conditions, voire pas du tout, sauf avec une autorisation spéciale. En cas de non-respect, ils sont confisqués à la douane et les contrevenants s’exposent à une amende pouvant atteindre plusieurs milliers de francs.

Des centaines de cas par année: En 2024, l’OFDF a confisqué au total 824 objets enfreignant la Convention sur la protection des espèces. Ces saisies concernent aussi bien des marchandises commerciales – y compris issues du commerce en ligne – que des objets rapportés par des voyageurs. Il reste donc difficile de déterminer combien de ces objets étaient réellement des souvenirs de vacances.

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Un impact grave sur la faune et la flore: Selon le WWF, les conséquences du commerce de souvenirs sont considérables. D’après certaines estimations, plusieurs millions d’hippocampes seraient tués chaque année pour la fabrication de souvenirs. Plus d’un million de crocodiles et de varans seraient également abattus chaque année. René Kaspar, responsable de la protection des espèces chez WWF Suisse, souligne: «L’importation de produits issus d’espèces menacées ou protégées est punissable à juste titre. Car la forte demande pour ces souvenirs accélère l’extinction d’espèces rares.»

Comment éviter les mauvaises surprises : L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), responsable de l’application de la Convention sur la protection des espèces en Suisse, recommande aux voyageurs de s’informer avant tout achat de souvenir sur les éventuelles restrictions. Une vigilance particulière est conseillée pour les produits en cuir de reptile ou les objets trouvés dans la nature – comme les plumes, les coraux ou les coquillages. Lors de l’achat, il est recommandé de demander des documents d’exportation prouvant que le souvenir respecte les règles internationales de protection des espèces.

Le WWF, de son côté, déconseille de manière générale l’achat de souvenirs d’origine animale ou végétale. C’est la seule manière d’être vraiment sûr de ne pas enfreindre la loi, explique René Kaspar, responsable de la protection des espèces chez WWF Suisse: «Notre conseil est clair: pas de colliers de coquillages, de décorations en étoiles de mer ni de dents de requin.

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Texte traduit de l’allemand à l’aide de l’IA/op

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