Le régime syrien dénonce la partialité de Brahimi

(Keystone-ATS) A la veille de pourparlers sur la Syrie à Genève, la Russie a réaffirmé jeudi que le règlement de la crise ne pouvait être résolu que par un dialogue entre le pouvoir et l’opposition, sans conditions préalables. Damas a pour sa part fustigé le médiateur Lakhdar Brahimi, sans toutefois lui fermer la porte.

« Seuls les Syriens peuvent décider du modèle de développement à long terme de leur pays », a déclaré le porte-parole du ministère russes des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, dans un communiqué. « La position de la Russie reste inchangée », a-t-il ajouté à la veille d’une réunion sur la Syrie entre la Russie, les Etats-Unis et Lakhdar Brahimi. Elle sera consacrée aux moyens de faire appliquer la déclaration de Genève.

Brahimi jugé partial

De son côté, le régime syrien a dénoncé jeudi la « partialité flagrante » de l’envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe au lendemain de propos du diplomate critiquant avec fermeté les propositions de sortie de crise du président Bachar al-Assad. Damas ne compte cependant pas fermer la porte à une poursuite de sa mission.

M. Brahimi a dit mercredi ne pas voir M. Assad faire partie d’un gouvernement de transition que recommande le plan de paix de Genève entériné par les grandes puissances l’an dernier. M. Brahimi rencontrera à Genève les diplomates russe Mikhaïl Bogdanov et américain William Burns.

Autre front diplomatique

Un autre front diplomatique s’est ouvert, au Caire cette fois-ci. Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi et son homologue égyptien Mohamed Kamel Amr ont en effet examiné jeudi les voies susceptibles de trouver une solution au conflit syrien. Téhéran est le principal allié du régime de Damas.

Sur le plan humanitaire, les habitants du nord du pays manquent de médicaments, d’eau et de nourriture, a averti Médecins sans frontières (MSF). L’ONG a notamment relevé des cas de malnutrition sévère chez des enfants.