Le « Ring » revient avec un orchestre brillant comme « L’Or du Rhin »
(Keystone-ATS) Paris – Les dieux, géants et nains de « L’Or du Rhin » ont retrouvé jeudi soir l’Opéra de Paris, donnant le coup d’envoi d’un « Ring » de Wagner complet, le premier depuis plus d’un demi-siècle dans la maison. Un spectacle jugé de haute qualité orchestrale mais sans grande vision scénique.
Le Suisse Philippe Jordan, 35 ans, a été acclamé à l’issue de la première des huit représentations programmées jusqu’au 28 mars à l’Opéra Bastille, qui constituent sa première production en tant que directeur musical de l’établissement. Le metteur en scène allemand Günter Krämer, débutant à l’Opéra de Paris, a été reçu moins chaleureusement, s’attirant même quelques huées.
Un enthousiasme mêlé de frustration sans doute à la mesure des attentes suscitées par l’événement. De fait, la Tétralogie de Richard Wagner (1813-1883), monument de l’art lyrique qui tient à la fois de la fresque mythique, de la fable philosophique et du drame psychologique, n’a pas été jouée dans son intégralité depuis 1957 à l’Opéra de Paris.
Inauguré en 1989, l’Opéra Bastille reçoit donc pour la première fois « L’Anneau du Nibelung » (« Der Ring des Nibelungen »), dont il affichera la « première journée » (« La Walkyrie ») du 31 mai au 29 juin, puis les deux dernières (« Siegfried » et « Le Crépuscule des dieux ») en 2010-2011.