Les sénateurs ne veulent pas de la ligne Bâle-Malmö
Le Conseil des Etats ne veut pas de la ligne de train reliant la Suisse à Malmö en Suède. Il a coupé mardi une manne de 10 millions, mettant un coup de frein au lancement du train de nuit prévu le printemps prochain. Le National doit encore se prononcer.
(Keystone-ATS) Le Conseil fédéral prévoit d’injecter 47 millions jusqu’en 2030. La ligne Bâle-Malmö serait une rescapée des coupes budgétaires prévues par le Conseil fédéral dans le transport ferroviaire international.
Pour que ce train circule, la Confédération doit payer dix millions chaque année, a déclaré Jakob Stark (UDC/TH) pour la commission. Cette liaison coûte beaucoup trop cher et n’est pas rentable, a-t-il ajouté. Il n’est pas acceptable d’investir dans cette ligne internationale alors que le transport régional est en difficulté, a appuyé Beat Rieder (Centre/VS).
Plus d’argent pour l’assurance-chômage
La gauche, qui veut sauver cette ligne, a proposé un budget de 6,5 millions. Ce montant, complété par un crédit de 3,5 millions pour l’année 2025, permettra le lancement de la ligne, a précisé Baptiste Hurni (PS/NE). Mais il n’a pas été suivi, par 26 voix contre 16.
Les sénateurs ont par contre, par 21 voix contre 19, maintenu le budget de 30 millions dédié à la propulsion alternative sans CO2 pour les bus et bateaux. La majorité de la commission voulait couper cette manne de dix millions.
La Chambre des cantons a encore accepté, par 22 voix contre 18 et 1 abstention, de prévoir 150 millions de francs pour l’assurance-chômage. Le Conseil des Etats a validé une proposition de dernière minute de Damian Müller (PLR/LU), qui s’est inspiré d’une proposition de la commission des finances du National.