Médecin de famille condamné pour lésions corporelles graves
Un médecin de famille a été condamné par le Tribunal cantonal valaisan (TC) pour lésions corporelles graves par négligence. Il n’a pas détecté une première rupture d’anévrisme qui a débouché sur une seconde, plus grave. L'homme va saisir le Tribunal fédéral.
(Keystone-ATS) Condamné à 45 jours-amendes avec sursis par le Tribunal de Sierre en février 2024, le praticien a vu sa peine confirmée. Il devra verser 185’000 francs pour tord moral à la victime et sa famille.
Le 29 mai 2017, une femme ayant des douleurs aux cervicales et à la tête se présente chez un médecin de garde à Sion. Trois jours plus tard, elle se rend chez son médecin de famille, pour qui ces douleurs sont liées à un choc. Il s’agit en réalité d’une rupture d’anévrisme.
Le praticien n’insiste pas pour faire une IRM avec un produit de contraste, sa patiente ayant une phobie de cette pratique. Il choisit de la soumettre à un scanner. Chargé de la mission, un spécialiste en radiologie, acquitté par le TC, ne décèle rien de préoccupant. Le 5 juin, la femme subit une seconde rupture d’anévrisme.