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Netanyahu et Orban réfutent les critiques d’antisémitisme

Lors d'une conférence de presse conjointe avec Viktor Orban dans la capitale hongroise, Benjamin Netanyahu a expliqué que son homologue l'avait "rassuré sans aucune équivoque" à propos des inquiétudes exprimées par la communauté juive de Hongrie. KEYSTONE/AP MTI/BALAZS MOHAI sda-ats

(Keystone-ATS) Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a loué mardi le soutien à Israël témoigné par la Hongrie et son homologue Viktor Orban. M. Netanyahu a, au côté de ce dernier, réfuté les critiques qui accusent Budapest d’attiser l’antisémitisme.

Cette première visite d’un dirigeant israélien en Hongrie depuis la fin du régime communiste en 1989 se déroule dans un climat de vive polémique née de la croisade menée par Budapest contre le milliardaire américain d’origine juive hongroise George Soros.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec Viktor Orban dans la capitale hongroise, Benjamin Netanyahu a expliqué que son homologue l’avait « rassuré sans aucune équivoque » à propos de cette controverse et des inquiétudes exprimées par la communauté juive de Hongrie.

Cette dernière, ainsi que plusieurs organisations de défense des droits, reprochent au gouvernement de jouer la carte de l’antisémitisme dans sa campagne contre George Soros.

« La Hongrie est en première ligne des Etats qui luttent contre l’antisionisme », a estimé M. Netanyahu à Budapest, ville natale de Theodor Herzl, le père du sionisme politique. Il a remercié M. Orban « d’être aux côtés d’Israël dans les instances internationales ».

Vif débat

Les deux mandats de Viktor Orban, au pouvoir depuis 2010, ont été émaillés de plusieurs épisodes de tensions avec la communauté juive hongroise, forte d’environ 100’000 personnes et l’une des plus importantes d’Europe. Et le débat reste vif sur la responsabilité de l’Etat dans l’extermination d’environ 600’000 juifs hongrois durant la Seconde Guerre mondiale.

Fin juin, le Premier ministre avait suscité une autre polémique en faisant l’éloge, pour son action après la Première Guerre mondiale, de Miklos Horthy, dirigeant hongrois allié des nazis pendant la Seconde Guerre.

Tristes souvenirs

Au côté de Benjamin Netanyahu, Viktor Orban s’est montré sans ambiguïté sur ces questions. « Le gouvernement hongrois mène une politique de tolérance zéro envers l’antisémitisme », a-t-il assuré.

Des voix s’étaient élevées pour appeler le Premier ministre israélien à annuler sa visite en Hongrie, prévue jusqu’à jeudi, l’ambassadeur d’Israël à Budapest déplorant « les tristes souvenirs mais aussi la haine et la peur » des messages contre George Soros.

Viktor Orban a été à l’origine depuis le début de l’année d’une série d’actions et de messages visant à discréditer le milliardaire accusé de « vouloir faire entrer des dizaines de milliers de migrants en Europe », en subventionnant des organisations de défense des droits de l’Homme. Le dernier volet de cette offensive était une campagne d’affiches représentant le visage du milliardaire dans tout le pays.

Malgré les critiques, cette campagne trouve un écho favorable auprès du gouvernement israélien qui reproche au milliardaire de financer des ONG de défense des droits de l’homme critiquant l’occupation israélienne des territoires palestiniens.

« Grand patriote »

Le Premier ministre israélien peut également compter sur l’oreille bienveillante du pouvoir hongrois dirigé par une droite conservatrice hostile à l’immigration musulmane, à cheval sur les questions de souveraineté et d’identité nationale.

Viktor Orban a salué en son homologue « un grand patriote », assurant que « la réussite est du côté des patriotes, de ceux qui mettent au premier plan l’identité nationale et l’intérêt national ».

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