Perquisition chez le gynécologue accusé de dizaines d’abus sexuels
(Keystone-ATS) La police de Los Angeles (LAPD) a perquisitionné jeudi le domicile d’un ex-gynécologue de l’université USC, accusé d’abus sexuels remontant à trente ans par des dizaines de femmes. Il n’a pas été arrêté et aucun dossier n’a pour l’instant été transmis au procureur.
“Plus de 100 personnes ont contacté le LAPD” à propos du suspect et les enquêteurs mènent des entretiens pour écouter leurs accusations ou leurs témoignages, a indiqué un porte-parole du LAPD.
Une dizaine de plaintes au civil, certaines en nom collectif, ont déjà été déposées contre l’homme et l’université USC, visée pour négligence, pour ne pas avoir protégé les étudiantes et réagi plus tôt aux dénonciations des abus présumés dès la fin des années 1980.
Attouchements et commentaires
L’accusé, qui nie tout acte abusif, a démissionné l’an dernier à l’issue d’un accord amiable avec l’USC. Il est accusé d’avoir pénétré avec ses doigts, voire sa main entière, souvent sans gants, le vagin de nombreuses patientes sans raison médicale, d’avoir attrapé les seins de certaines, et d’avoir photographié les organes génitaux de dizaines d’entre elles.
Il aurait fait des commentaires lubriques sur leur corps et leurs organes génitaux, parfois des remarques racistes et homophobes. Malgré des plaintes multiples d’étudiantes et d’infirmières, il n’a pas été inquiété jusqu’à une enquête interne en 2016, lorsqu’une infirmière s’est plainte au centre de gestion des agressions sexuelles de l’école, qui a révélé des pratiques d’examens pelviens anormales.
Le scandale, qui a entraîné la démission du président de l’université, rappelle l’affaire Larry Nassar, l’ex-médecin sportif de l’université d’Etat du Michigan, condamné à 175 ans de prison pour avoir agressé sexuellement plus de 300 anciennes jeunes sportives.
