
Pfister alerte sur les défis sécuritaires difficiles à venir

"Les défis à venir ne seront pas plus faciles". Jeudi à Genève, le conseiller fédéral Martin Pfister a justifié le besoin de prendre "davantage de responsabilités pour nos propres sécurité et défense", célébrant les centres genevois financés en partie par Berne.
(Keystone-ATS) «La sécurité aujourd’hui est plus large, plus complexe» que jamais auparavant, a affirmé le ministre de la défense. Elle demande une approche plus générale qu’offrent le Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP), le Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) et le Centre international pour le déminage humanitaire (GICHD), selon lui.
Le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Alexandre Fasel a rappelé de son côté que ceux-ci avaient été lancés au moment de l'»optimisme après la Guerre froide». Depuis, le monde est devenu «plus complexe, plus divisé, moins prévisible» mais les centres «se sont adaptés», a-t-il aussi ajouté.
Et d’estimer que face à certains effets négatifs des nouvelles technologies ou changement climatique, ils devront encore ajuster leurs dispositifs. Mais ils «sont prêts à offrir un soutien n’importe où et n’importe quand en cas de besoin», ajoute le secrétaire d’Etat.
Saluant les succès des trois institutions, le conseiller fédéral insiste sur le fait qu’elles répondent à «de vrais besoins». Le GICHD a aidé à établir des normes pour le déminage humanitaire et des outils qui ont contribué à sauver des individus dans plus de 40 pays.
Utile pour la Suisse à l’OSCE
Parmi ses chantiers récents, il a accompagné les autorités ukrainiennes et va faire de même en Syrie. Du Mali à la Géorgie, le DCAF, qui célèbre 25 ans, a lui assisté de nombreux pays pour atteindre des institutions sécuritaires responsables et qui mettent les citoyens au centre.
Et le GCSP, qui fête ses 30 ans, a notamment établi une plateforme informelle de dialogue entre experts américains, russes et ukrainiens depuis le début de la guerre. Plus de 400 personnes oeuvrent dans ces trois centres qui ont encadré près de 15’000 personnes et dont le financement s’est désormais diversifié au-delà de l’aide de la Suisse, y compris avec des fonds venant du secteur privé.
Ces institutions ont obtenu des avancées «tangibles» pour la sécurité mondiale et peuvent s’appuyer sur «des soutiens mondiaux», explique encore M. Pfister. Et ils sont devenus des «instruments cruciaux» pour la Suisse, notamment pendant le mandat au Conseil de sécurité de l’ONU et pour la présidence en 2026 de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), affirme-t-il encore.