Pierre-André Page fêté pour sa présidence du National à Fribourg
Le nouveau président du Conseil national, l'UDC Pierre-André Page, a été fêté avec faste mercredi dans son canton de Fribourg. Le train spécial qui emmenait le premier citoyen du pays depuis Berne est passé par Flamatt, Bulle et Romont, lieu de l'hommage principal.
(Keystone-ATS) Au total, l’organisation avait convié quelque 650 invités, dont 200 ont voyagé dans le train spécial parti de la capitale fédérale à 12h36. La journée a connu son point d’orgue à Romont, le chef-lieu du district de la Glâne distant d’une dizaine de kilomètres de la commune de Châtonnaye où habite Pierre-André Page.
«Il y aura beaucoup de choses en 2026», a indiqué à Keystone-ATS le Glânois en évoquant son année présidentielle entamée dès lundi, à commencer à partir de mars, comme gros projet, le dossier avec l’Union européenne (UE). «Au-delà, avec mes voyages, je veux promouvoir la paix dans le monde, via les bons offices de la Suisse.»
«Chaud au coeur»
L’an prochain, on commémorera en outre le 510e anniversaire du Traité de Fribourg, connu sous le nom de «Paix perpétuelle», a-t-il relevé. Quant à la journée de célébration, Pierre-André Page a dit avoir apprécié un «grand moment d’émotion». Enfin, plus localement, il a dit vouloir promouvoir également Fribourg et la Suisse romande.
Le cortège officiel s’est ébranlé depuis la gare de Romont vers 16h00. Parmi les convives figuraient le conseiller fédéral Albert Rösti, UDC lui aussi, le Conseil d’Etat fribourgeois in corpore, les élus fribourgeois à Berne ainsi que le directeur général des CFF Vincent Ducrot, autre homme du sud du canton de Fribourg.
Sous un ciel gris et menaçant, le cortège a rallié le Bicubic, encadré par les Grenadiers, les cavaliers du Cadre Noir et Blanc, la fanfare de Châtonnaye et les Sonneurs de cloche, sous les yeux de la population. Celle-ci a rejoint la devanture de la salle de spectacle sur le coup de 16h30, pour un «solide» apéritif.
Nombreux discours
Connaissant beaucoup de monde, le président du Conseil national a participé à la verrée au milieu d’une foule dense de concitoyens. Le président du Conseil d’Etat Jean-François Steiert a prononcé un discours, tout comme la présidente sortante de la Chambre du peuple Maja Riniker (PLR/AG) et le syndic de Romont Jean-Claude Cornu.
L’assistance a encore écouté des mots venant d’Albert Rösti, qui a loué son ancien collègue parlementaire, le tout en présence des armaillis de la Gruyère. Après le verre de bienvenue, les convives ont profité d’un banquet à la hauteur de l’événement, avec des allocutions encore, dont la syndique de Châtonnaye Sandrine Goumaz.
Les atouts de Romont et sa région ont été mis en exergue. Le président de l’UDC Suisse et conseiller national schwyzois Marcel Dettling s’est aussi exprimé. L’animation musicale a été assurée par le groupe Versera-t-il Brass, un petit groupe de la fanfare de Châtonnaye, fanfare dont Pierre-André Page a été membre lui-même.
Un élu populaire
Pour mémoire, Pierre-André Page siège au Conseil national depuis 2015. En 2019 et 2023, il y a été le représentant fribourgeois le mieux élu ou réélu. Le maître agriculteur, désormais retraité, est marié, père de trois enfants adultes, dont aucun n’a repris le domaine, et grand-père.
La liste des invités comptait encore Stefan Engler, l’homologue de Pierre-André Page nouveau président du Conseil des Etats. Le sénateur centriste grison a en effet renoncé à la traditionnelle réception dans son canton, la remettant à plus tard. «Pour éviter le stress organisationnel en pleine session parlementaire», a-t-il dit.
Avant Romont, le président du Conseil national a pris un autre bain de foule à Bulle, près de la gare, où le train spécial est arrivé à 14h02, avec un apéritif au son du Corps de musique de Bulle. Celui qui préside aussi la Landwehr, la musique officielle de l’Etat et de la Ville de Fribourg, y a prononcé un discours.
Pas d’arrêt à Fribourg
Tout comme le vice-président du Conseil d’Etat fribourgeois Philippe Demierre, UDC aussi et futur président du gouvernement cantonal en 2026, et le président de l’UDC Fribourg Timon Gavallet. Avant, mercredi matin, Pierre-André Page avait entamé «sa» journée officielle en menant encore les débats à la Chambre du peuple.
Au départ de Berne, les invités, dont certains à la grande table du wagon pour «VIP», ont d’emblée profité d’un «pique-nique du terroir», avant un premier arrêt 11 minutes plus tard à Flamatt, la porte d’entrée cantonale germanophone depuis le nord, où, sur le quai, Pierre-André Page a été reçu par les autorités de la Singine.
En route pour Bulle ensuite, le train spécial ne s’est pas arrêté dans la capitale cantonale Fribourg. Ce qui constitue un «fait rare», selon les observateurs. «Nous ne pouvions pas aller partout», a expliqué celui qui a été également syndic de Châtonnaye entre 2002 et 2006 et président du Grand Conseil en 2009.
Pierre-André Page, qui fêtera ses 66 ans en avril prochain, voulait de la sorte «marquer son attachement au sud du canton». Il est le sixième Fribourgeois à présider le Conseil national, le dernier ayant été en 2017-2018 le centriste Dominique de Buman, ancien syndic de la Ville de Fribourg.