Le faible impact des mesures de réinsertion
Les chances de réinsertion des bénéficiaires de l'aide sociale dépendent surtout de l'âge et des qualités individuelles, et non pas des mesures publiques de réintégration. C'est la conclusion d'une étude commandée par le Secrétariat d'Etat à l'économie.
Les chercheurs ont examiné le cas de 1529 personnes annoncées à l’aide sociale. Après quatre ans, 23% ont retrouvé une activité lucrative et ne touchent plus de soutien public.
11 % ont également retrouvé un emploi, mais font partie des «working poors» et nécessitent encore l’aide. D’après l’étude, 9% des personnes ont perdu leur travail à nouveau et 9% sont dépendantes d’un emploi précaire.
En revanche, 28% n’ont jamais pu exercer une activité lucrative. Les autres ne perçoivent plus l’aide sociale ou se sont retirés de la vie active en devenant par exemple rentiers de l’assurance invalidité.
L’étude montre que le succès de la réintégration sur le marché de l’emploi dépend avant tout des «qualités individuelles». L’âge, la formation, la position hiérarchique atteinte précédemment et la maîtrise de la langue sont des critères déterminants.
Ainsi, les personnes de plus de 50 ans et celles sans formation achevée ont des chances nettement plus faibles de se réinsérer. En revanche, la nationalité et le sexe n’ont pas d’influence, d’après les chercheurs.
Quant aux mesures proposées par les offices dans le cadre de l’aide sociale pour faciliter la réinsertion, elles «n’améliorent pas les chances d’occupation sur le marché du travail».
swissinfo.ch et les agences
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